Alep : le cri d'alarme des Nations-Unies
D'après l'ONU, "l'humanité semble s'être totalement effondrée à Alep". Le commissariat des Nations-Unies aux droits de l’homme a dénoncé mardi 13 décembre les exécutions sommaires qui auraient eu lieu à Alep ces dernières 24 heures, alors que les forces du régime de Bachar el-Assad ont entamé une ultime percée pour reprendre totalement la ville en ruines.
Les Nations-Unies affirment s'appuyer sur plusieurs témoignages en provenance de la partie Est d’Alep, qui subit une terrible offensive depuis quatre semaines. Une offensive qui s'est accélérée ces derniers jours, et dont les images terribles nous parviennent aujourd'hui.
"Nous sommes très préoccupés par ce qui se passe dans la zone de conflits, mais aussi par le sort des gens qui ont fui. Notamment les combattants qui ont rendu les armes. Ils doivent bénéficier d’une protection particulière prévue par les lois internationales, tout comme les civils qui peuvent aussi être maltraités" explique notamment Rupert Colville, porte parole du haut commissariat de l'ONU aux droits de l'homme.
Il ajoute, très préoccupé, "qu’il est essentiel pour la crédibilité du gouvernement syrien mais aussi pour les Russes et les Iraniens qui les soutiennent que la manière dont ces gens sont traités puisse être observée par des regards extérieurs et neutres. L’ONU peut s’en charger, tout comme d’autres organisations internationales. Mais il faudra un accès réel pour pouvoir se rendre compte ce qui se passe, en particulier pour les prisonniers de guerre et les personnes soupçonnées d’être d’anciens combattants."
Rupert Colville, porte parole du haut commissariat de l'ONU aux droits de l'homme:
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