Alep: "c'est scandaleux et révoltant" témoigne Mgr Georges Pontier

Les mots employés par la Conférence des Evêques de France ne peuvent laisser insensibles. Des mots pour toucher les cœurs et réveiller les consciences de chacun. Les évêques de France ont publié jeudi 15 décembre un texte pour dénoncer, et interpeller sur ce qui se passe actuellement à Alep. Un texte dont le titre est le suivant :  "Alep : qui dira qu’il ne savait pas ?"

Alors que les bombardements ont repris à Alep, et que l'ypothèse d'un cessez-le-feu qui soit respecté est encore incertaine, le Conseil permanent de la Conférence des évêques de France appelle à agir pour protéger les civils dans ce texte poignant. Les évêques sont révoltés, comme en témoigne Mgr Georges Pontier, président de la Conférence des Evêques de France.

"On est révolté comme beaucoup par ces images qui nous arrivent. Nous sommes dans une situation qui nous échappe et nous essayons de redire pourquoi elle nous échappe, notamment à cause du jeu international et de la grande difficulté des Nations de dépasser leurs intérêts immédiats pour trouver le chemin de la paix. Et ça c’est complètement scandaleux et révoltant, quand on voit la masse de pauvres gens ordinaires qui le paient de leur vie et qui vivent cela depuis plusieurs années" explique l'archevêque de Marseille, visiblement très ému.

Alors que les forces du régime de Bachar el-Assad ont lancé depuis plusieurs semaines une offensive de taille pour reprendre Alep, la situation s'est accélérée ces derniers jours. De nombreuses images et informations, parfois contradictoires, nous reviennent. Des massacres de civils commis par les deux camps, des populations prises au piège, entre deux feux, perdant progressivement l'espoir d'être évacuées, et de survivre. 

Un cessez-le-feu a été décrété mardi soir, avant que les combats ne reprennent très tôt mercredi. Récemment, les forces armées opposées aux troupes gouvernementales, appuyées par l'Iran et la Russie, ont annoncé un nouvel arrêt des combats. Ce qui aurait pu laisser entrevoir la création d'un couloir humanitaire pour évacuer les civils et les combattants ayant rendu les armes. Avant que le régime de Bachar el-Assad ne démente cette trêve.

Mgr Georges Pontier, président de la Conférence des Evêques de France: