Agrilocal01, des producteurs aux restaurants scolaires
Le Département, la Chambre d'agriculture et leurs partenaires ont marqué les dix ans de l'adhésion à la plateforme nationale. Depuis cinq ans l'Ain en est le premier contributeur.
©RCF Pays de l'Ain 2025Rapprocher les producteurs et les acheteurs locaux pour développer les circuits courts. C’est le but de la création en 2013 de la plateforme numérique nationale Agrilocal par les départements de la Drôme et du Puy de Dôme.
Aujourd’hui 38 départements adhérent. Avec 2, 2 M€ de chiffre d’affaires (2024), l’Ain est le premier contributeur devant la Drôme et la Saône et Loire. Un chiffre d’affaires multiplié par près de cinq depuis 2016.
Par l’adhésion à la plateforme, la chambre d’agriculture et le Conseil Départemental veulent aider les agriculteurs à trouver des débouchés locaux à leurs production. A l’époque ils accèdent difficilement aux appels d’offre publics. La plateforme liste les producteurs et les transformateurs. Les responsables d’intendances et les chefs voient leurs démarches simplifiées : ils trouvent facilement les contacts nécessaires et un seul appel d’offres trouve plusieurs postulants. Les restaurants scolaires représentent 60% des acheteurs sur la plateforme. Les ehpads, cuisines centrales privées, le Parc des oiseaux utilisent également la plateforme. Au total environ 150 acheteurs et 220 à 250 fournisseurs s’y retrouvent dans l’Ain. Agriculteurs conventionnels ou bio, artisans, laiteries coopératives, producteurs de pâtes, de café, sont quelques exemples des fournisseurs présents.
Une facture en hausse relativisée par un meilleur rendement
Nouveau débouchés, augmentation des volumes dédiés à la restauration collective, gain de temps qui permet aux uns et aux autres de se consacrer davantage à leur cœur de métier dans les champs ou en cuisine, sont les avantages à l’utilisation de la plateforme.
Du côté de la restauration scolaire, on reconnaît une augmentation du coût par rapport aux fournisseurs conventionnels. Mais le meilleur rendement des ingrédients, notamment en bio, permet de réduire le volume d’achat pour un résultat identique dans l’assiette. La démarche est également porteuse de sens pour les professionnels, heureux de contribuer à une meilleure qualité de l'alimentation proposée aux élèves, par un moindre recours aux aliments transformés.
Une plateforme logistique pour les réunir tous
Deux chantiers restent ouverts pour améliorer l’impact d’Agrilocal. Si la viande et les produits laitiers sont disponibles en quantité suffisante sur la plateforme, ce n’est pas le cas des fruits et des légumes. L’organisation en filières longues, la vente sur les marchés ou en vente directe à la ferme réduit les volumes disponibles via Agrilocal. Le président de la chambre d’agriculture souhaite depuis plusieurs années la mise en place d’une plateforme logistique physique de distribution. Les producteurs n’auraient plus qu’un seul point de livraison où se déplacer. Les acheteurs trouveraient plusieurs produits en un lieu unique, ce qui réduirait le temps passé en réception de livraisons. Mais Gilles Brenon conclut, à propos des discussions, « Cela avance. »


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