Agriculture : les syndicats agricoles ne veulent pas de nouvelles zones vulnérables
La FDSEA et les Jeunes Agriculteurs (JA) s’opposent à l’entrée de trois nouveaux territoires de Haute-Loire en zone vulnérable. La mesure doit prendre effet en septembre 2026. Ils ont manifesté hier devant la sous-préfecture d’Yssingeaux.
Les agriculteurs de Haute-Loire ne veulent pas de nouvelles zones vulnérables en Haute-Loire. ©RCF Haute-LoireEn Auvergne, les zones vulnérables concernent plusieurs parties du territoire. Ces zones ont été créées pour limiter la concentration de nitrates dans l’eau. L’activité agricole en rejette naturellement. Pour garder des cours d’eau sains, la limite est de 18 mg/litre. Au-dessus, des restrictions s’appliquent pour les agriculteurs. À Yssingeaux, en Haute-Loire, la FDSEA et les JA se sont mobilisés hier pour dénoncer l’arrivée de trois zones supplémentaires dès septembre 2026.
Elles concernent les bassins de « Montfaucon-Tence, Beaulieu-Rosières et la commune de Lubilhac », explique Nicolas Merle, le président de la FDSEA 43, invité de notre antenne ce matin. Un classement en zone vulnérable engendre « des contraintes supplémentaires pour les exploitations », poursuit le syndicaliste. Avec ces nouvelles cartes, une soixantaine d’exploitations seraient concernées.
Parmi les nouvelles contraintes, « un stockage du fumier et du lisier plus important, 6 mois au lieu de 4. Mais aussi, des analyses supplémentaires à faire sur les parcelles et des restrictions d’épandage », détaille Nicolas Merle. Une situation qui ulcère la profession. Le mot d’ordre est clair : « On ne veut pas de nouvelles zones vulnérables ».
Une première réunion pour faire le point
L’action devant la sous-préfecture d’Yssingeaux n’est pas due au hasard. Les agriculteurs avaient rendez-vous avec les services de l’État pour faire le point. Et surtout, donner leurs arguments. « Si on prend l’exemple de Brioude, depuis 10 ans, il y a un classement en zone vulnérable, les mesures n’ont pas permis de faire baisser la présence des nitrates dans l’eau », justifie Nicolas Merle.
Les syndicats demandent « des analyses supplémentaires pour connaître exactement l’origine des nitrates ». En clair, pour la FDSEA et les JA, les agriculteurs ne sont pas les seuls responsables de la présence de cette molécule dans l’eau. Autre point : l’investissement nécessaire dans les exploitations qui seraient concernées par le nouveau zonage. Des bâtiments ne seraient plus aux normes. « Or, plusieurs agriculteurs ne pourront pas investir davantage ». Selon les syndicats, « 1/3 » des exploitations concernées seraient dans ce cas. Les discussions avec les services de l’État vont se poursuivre.


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