Après l’annonce de la mort du pape François, survenue lundi 21 avril, les cardinaux du monde entier affluent vers Rome pour assister aux obsèques du souverain pontife, prévues samedi 26 avril à 10h, mais aussi pour élire son successeur. L’archevêque d’Alger, le cardinal franco-algérien Jean-Paul Vesco, fervent défenseur du dialogue interreligieux, est arrivé hier matin dans la capitale italienne.
Mgr Jean-Paul Vesco est l’un des derniers cardinaux créés par le pape François, en octobre 2024. Il participera mardi 23 avril, à 9h, avec les autres cardinaux déjà présents à Rome, au transfert du cercueil du pape de la chapelle de la Maison Sainte-Marthe à la basilique Saint-Pierre.
Lundi, l’archevêque d’Alger a pris part à la première congrégation générale, une réunion destinée à gérer les affaires courantes, à organiser les funérailles et à préparer le conclave. Mgr Vesco insiste sur l’importance du travail collégial dans cette phase délicate : « Il faut que les cardinaux se réunissent rapidement, car personne d’autre ne peut prendre de décisions que, d’une certaine manière, le collège lui-même. Ça m’a touché. Il n’y a pas quelqu’un qui prend immédiatement les rênes ; il faut se mettre d’accord. »
Je pense que les prochains jours vont être extrêmement importants.
Parmi les 252 hauts dignitaires de l’Église catholique, seuls ceux âgés de moins de 80 ans participeront au conclave. Ils sont actuellement 135 à pouvoir déposer leur bulletin dans l’urne. Deux tiers du collège cardinalice ont été nommés par le pape François. Ces cardinaux viennent des cinq continents : d’Europe, d’Asie, d’Afrique, d’Amérique du Nord et du Sud, ainsi que d’Océanie. Pour Mgr Vesco, ces jours qui précèdent le conclave sont essentiels : « C’est une grande richesse, mais ce sont des personnes qui ne se connaissent pas forcément, qui ne viennent pas très souvent à Rome. Je pense que les prochains jours vont être extrêmement importants. »
Après cette période de rencontre et de réflexion, tout se jouera entre les murs de la chapelle Sixtine, sous le regard du célèbre « Jugement dernier » de Michel-Ange. Mgr Vesco ne s’imagine aucunement sortir du conclave en tant que pape. « J’imagine un pape qui s’inscrira dans la lignée du pape François, avec son propre caractère, sa propre sensibilité. Je n’ai aucune crainte. Je sais que le pape qui sera élu sera celui qu’il faut pour ce moment précis de l’Église. »
Je sais que le pape qui sera élu sera celui qu’il faut pour ce moment précis de l’Église.
Paisible et résolument réformateur, tel est le profil souhaité par Mgr Jean-Paul Vesco, qui espère un conclave placé sous le signe du consensus. Celui-ci devrait débuter entre 15 et 20 jours après le décès du pape, soit entre le 6 et le 10 mai prochains.
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