A quoi sert l'aéroport d'Angers?

Anciennement connu sous le nom d’Angers-Marcé, l’aéroport Angers Loire Métropole est désormais géré par le groupe Kéolis mais depuis un an, plus aucune ligne régulière ne le dessert. Et pour cause : la communauté urbaine présidée par Christophe Béchu a décidé de ne plus financer l’activité de contrôleurs aériens d’Etat sur la plateforme. Cette décision n'est evidemment pas sans impact. Pour autant, des avions continuent de se poser à Marcé. A quoi servent-ils?
 

Seule destination de tourisme: la Corse

Chaque année, l’aéroport d’Angers Loire Métropole coûte 800 000 euros à la collectivité. Avec le maintien des contrôleurs aériens agréés par l'Etat, la facture aurait atteint 1 600 000 euros pour environ 12 000 passagers transportés par an.  La communauté urbaine d'Angers Loire Métropole a donc décidé d'y renoncer pour faire des économies. Marcé n'ayant plus de contrôleurs aériens d'Etat, les compagnies étrangères ont renoncé à venir s'y poser. Les vols réguliers de tourisme vers Londres ont donc disparus. Seule la compagnie française Hop, filiale low-cost d'Air France, a choisi de poursuivre à ses frais son partenariat avec la collectivité. Elle propose aux Angevins de s’envoler pour Bastia en Corse durant la période estivale. En 2017, un peu plus de 600 passagers ont profité de cette offre.
 

Vols d'affaire et transport de don d'organes

L’aéroport d’Angers Loire Métropole a tout de même enregistré une fréquentation de 6 000 personnes en 2016, notamment grâce à l’aviation d’affaire qui s’est maintenue et les vols charters qui ont augmenté de 30%. Scania et Valéo sont des utilisateurs réguliers de l’aéroport pour des transports de marchandises. Le premier utilisateur de l’aéroport reste néanmoins le club de football du SCO d’Angers, contraint de voyager toutes les semaines pour disputer les matchs du championnat de France. Angers-Marcé doit également sa légitimité à la multiplication des vols sanitaires et des transports de dons d’organes. Cette activité a doublé entre 2016 et 2017. Grâce à cette diversification,  les recettes de l’aéroport n’ont pas baissé.