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À Pincemaille, vivre autrement

À Pincemaille, vivre autrement

Un article rédigé par Théo Leunens - RCF Namur, le 5 novembre 2025 - Modifié le 5 novembre 2025
Vert Demainl'Ecovillage de Pincemaille

À Estinnes, près de Binche, le domaine du bois de Pincemaille connaît une seconde vie. Jadis lieu de villégiature, il est aujourd’hui le plus grand écovillage de Wallonie, où près de 90 foyers expérimentent un mode de vie fondé sur la sobriété, la solidarité et la gouvernance partagée.

©Pincemaille©Pincemaille

Dans les années 1960 et 1970, les Bruxellois venaient passer leurs étés au bois de Pincemaille. On y louait des chalets rudimentaires pour profiter de la campagne hennuyère, à une époque où les vacances se vivaient sans quitter le pays. Mais dès les années 1980, le site a lentement changé de visage : la crise du logement a poussé des familles à s’y installer durablement. Ce qui n’était qu’un lieu de passage est devenu un lieu de vie.

Depuis 2021, une nouvelle dynamique s’y déploie avec la création de l’Écovillage Pincemaille, un projet collectif qui vise à concilier écologie, inclusion sociale et autonomie. Sur une cinquantaine d’hectares, on trouve aujourd’hui une mosaïque d’habitats : chalets, yourtes, roulottes, bungalows et tiny houses. Ensemble, environ 90 ménages construisent un mode de vie durable, au plus près de la nature.

Un projet en transition, entre utopie et pragmatisme

Officiellement, le bois de Pincemaille reste classé en zone de loisirs, ce qui rend l’urbanisation du site complexe. En théorie, aucune habitation permanente ne devrait y être construite. Pourtant, la réalité du terrain et la bonne entente retrouvée entre la commune d’Estinnes et l’association gestionnaire du domaine permettent aujourd’hui de maintenir un équilibre. Le site est bien tenu, les habitants participent activement à sa gestion et la commune reconnaît la valeur du projet.

Ici, on choisit de vivre autrement ! C’est une manière de se réapproprier son lieu de vie, son habitat et son rapport au monde. 

Une alternative à la crise du logement

Face à la hausse du coût de l’immobilier, de l’énergie et des services, l’accès à un logement digne devient un défi pour une part croissante de la population. L’écovillage se présente alors comme une réponse concrète : un mode de vie plus abordable, plus sain et plus respectueux de l’environnement.
Pincemaille défend une idée simple : l’habitat ne se réduit pas à des murs, mais à un projet collectif, où chacun trouve sa place dans un écosystème humain et naturel.

À cinq kilomètres du centre de Binche, le bois de Pincemaille ressemble un peu à un laboratoire d’avenir. On y cultive un idéal concret : celui d’une transition écologique vécue au quotidien.
L’écovillage trace un chemin qui relie autonomie, solidarité et responsabilité. Un chemin que ses habitants empruntent, pas à pas, en construisant, littéralement, la société de demain.

 

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Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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