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RCF A Nyoiseau, les vestiges de l'abbaye cherchent toujours un acquéreur
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A Nyoiseau, les vestiges de l'abbaye cherchent toujours un acquéreur

Un article rédigé par Marion Bastit - RCF Anjou - RCF Anjou,  -  Modifié le 6 janvier 2021
En vente depuis juin 2019, les vestiges de l'abbaye de Nyoiseau, un monument classé du XIIe siècle, n'ont toujours pas trouvé preneur. La mairie vient de baisser le prix de 30 %.
2021 RCF Anjou - Attenant à la mairie, le corps de logis, qui servait de réfectoire aux religieuses, a besoin d'une restauration structurelle. 2021 RCF Anjou - Attenant à la mairie, le corps de logis, qui servait de réfectoire aux religieuses, a besoin d'une restauration structurelle.

A Nyoiseau, la mairie cherche toujours un acquéreur pour les vestiges de l’abbaye royale, en vente depuis un an et demi. Faute de trouver preneur, elle vient de baisser le prix de 30 %.

Créée en 1109 par un disciple de Robert d’Arbrissel, le fondateur de Fontevraud, l’abbaye de Nyoiseau comptait 600 religieuses au début du XVIIIe siècle. Elle a été dissoute à la Révolution, puis en partie brûlée par les Chouans, en 1794.

Voûte en coque de bateau

Aujourd’hui nichés au cœur du bourg de Nyoiseau, les vestiges de l’abbaye ne sont pas faciles à repérer. L’ancien économat a été restauré pour accueillir la mairie déléguée, au-dessus de laquelle se trouve une salle d’exposition consacrée à l’histoire de l’abbaye et du village.

« Ici, c’était le grenier de l’économat, explique Loïc Folliard, conseiller municipal en charge des bâtiments. Il y avait une réserve de grains ici, sous une voûte en forme de coque de bateau, qui est d’origine et forme un bel écrin pour cette exposition. »

Ancienne grange dîmière

Face à une maquette de l’abbaye du temps de sa splendeur, il montre les bâtiments encore debout qui sont à vendre. « Seule la moitié des bâtiments appartient à la Ville, l’autre moitié, détenue par des propriétaires privés, n’est pas à vendre », précise-t-il.

« En vente, vous avez donc l’ancien économat, où on se trouve, détaille-t-il, une partie du bâtiment qui longe la mairie, qui est en péril, et qui servait de réfectoire aux religieuses, une partie du cloître roman du XIIe siècle et l’ancienne grange dîmière. » Elle servait à stocker la dîme, un impôt versé en nature à l’abbaye.

Ces bâtiments classés ont besoin de travaux. Il y en a pour plusieurs centaines de milliers d’euros, mais la mairie n’en a pas les moyens. « On a vingt bâtiments classés sur la commune, explique Loïc Folliard, donc on a fait le choix de vendre ceux-là pour sauver le patrimoine. »

Un long chantier en perspective

En juin 2019, la Ville confie la vente à une agence immobilière spécialisée dans le patrimoine ancien. Elle fixe le prix à 200 000 euros, pour près de 3 000 m². Sur la centaine d’acquéreurs qui se sont manifestés, seuls huit ont été retenus pour venir visiter.

« On a un cahier des charges très sélectif, explique Loïc Folliard. Il faut quand même avoir des capacités financières pour la restauration de ce bâtiment, parce qu’on parle d’un chantier de plusieurs années, sur plusieurs corps de bâtiment. »

« La partie où se trouve la mairie est habitable, mais le corps de logis a besoin d’une restauration structurelle de la charpente et du toit. C’est un bâtiment classé Monument historique, donc il y aura quand même des contraintes architecturales importantes. »

De nouvelles visites prévues

« Galerie d’art, hôtel, restaurant, logement… tous les projets sont envisageables, à condition de conserver ces bâtiments qui font partie du patrimoine de la commune, insiste-t-il. Pas question de tout raser pour faire un immeuble ! »

Toujours sans acquéreur mi-novembre 2020, la mairie a baissé le prix à 140 000 euros. Depuis, de nouveaux acheteurs s’y sont intéressé, notamment un Italien. Des visites sont prévues avant fin janvier 2021.

Ecouter le reportage : 

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