À Namur, la Maison de l’Adolescent est un repère pour les jeunes de 11 à 22 ans
Depuis 2018, la Maison de l’Adolescent, la Mado, accueille les jeunes à Namur, boulevard Ernest Mélot. Gratuit, confidentiel et accessible sans condition, ce lieu ressource accompagne les 11-22 dans leurs difficultés comme dans leurs projets.
©MADOLa Mado a vu le jour à partir des besoins observés par les services de terrain. « Il était souvent compliqué pour les jeunes de trouver le service adapté à leurs besoins spécifiques », explique Manon Jadoul, coordinatrice de la structure. L’idée était donc de rassembler en un seul endroit un accueil capable d’écouter, d’orienter et de conseiller les adolescents et jeunes adultes.
Un second constat s’est imposé : la difficulté du passage à la majorité. « À 18 ans, on est adulte administrativement, mais comment le devenir concrètement ? Beaucoup de jeunes ont besoin d’un accompagnement dans cette transition », ajoute-t-elle. Qu’il s’agisse de quitter le domicile familial, de s’interroger sur une orientation professionnelle ou simplement d’apprendre à se débrouiller dans le monde adulte, la Mado veut offrir un coup de pouce décisif.
Un accueil inconditionnel et confidentiel
Portée par la Province de Namur et inscrite dans le cadre de la prévention de l’aide à la jeunesse, la Maison de l’Adolescent s’adresse à tous les jeunes de 11 à 22 ans. Ils peuvent pousser la porte seuls ou accompagnés, sans rendez-vous préalable.
Les permanents (travailleurs psychosociaux) assurent une première écoute et réalisent une analyse de la situation.
On peut avoir des jeunes qui viennent nous parler de difficultés familiales, d’un mal-être sans savoir mettre les mots dessus, ou encore de problèmes scolaires. Mais on accueille aussi des jeunes porteurs de projets, et nous les aidons à les concrétiser
L’accompagnement est volontairement de court terme, limité à cinq rendez-vous. Si la situation nécessite un suivi plus long, les jeunes sont orientés vers des services spécialisés. « Nous vérifions toujours avec eux que le service proposé leur correspond bien. Et ils savent qu’ils peuvent revenir autant de fois qu’ils le souhaitent », insiste la coordinatrice.
Une boîte à outils pour grandir
Au-delà des entretiens individuels, la Mado organise des ateliers collectifs autour de thématiques concrètes : rédaction de CV, lettre de motivation, prévention des assuétudes, sexualité… L’objectif est d’outiller les jeunes pour mieux faire face à leurs réalités quotidiennes.
La maison fonctionne aussi comme une plateforme : différents partenaires y assurent des permanences dans leurs domaines respectifs : logement, emploi, santé mentale, décrochage scolaire, etc. Cela permet d’offrir aux jeunes une vision claire des opportunités et solutions qui existent sur le territoire.
« Nous voulons aider les jeunes à poser un état des lieux de leur situation, de leurs ressources et de leurs besoins », résume Manon Jadoul. Et en six ans d’existence, la Mado semble s’être imposée comme un espace sécurisant et accessible, un repère nécessaire là où grandir rime souvent avec chercher sa place.


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Ce nom provient de la contraction de "la famille c'est fantastique".
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