À Lourdes, 28 hospitaliers s’engagent « au service des plus fragiles »

Demain, pour la fête de l’Assomption, Lourdes sera au cœur des célébrations mariales. Le 152ᵉ pèlerinage national rassemble environ 7 000 pèlerins, parmi lesquels des malades, mais aussi leurs accompagnants : les hospitaliers.

Brancardiers, aides aux piscines, services logistiques… Les missions sont nombreuses pour ces bénévoles qui, après plusieurs années de service, choisissent parfois de formaliser leur engagement
en rejoignant l’Hospitalité Notre-Dame de Salut. « Servir toute l’année sur son lieu de vie » « C’est une réponse à un appel », confie son coprésident, Michel de Verneuil. « Ce sont des personnes qui viennent à Lourdes avec le pèlerinage national depuis plusieurs années. Elles ont suivi un parcours de discernement pendant un an et ont décidé de se mettre au service des plus fragiles : les personnes malades, handicapées, mais aussi celles qui connaissent des fragilités sociales ou psychiques. Elles s’engagent à les servir ici à Lourdes et toute l’année sur leur lieu de vie. » « Je crois que ça m’échappe complètement »

Parmi les 28 engagés cette année, Adélaïde, jeune psychologue toulousaine, fréquente Lourdes depuis une dizaine d’années, emmenée par sa marraine. « C’est quelque chose qui m’appelle, c’est ,là que je dois être… mais je crois que ça m’échappe complètement,» lâche-t-elle. « Je sais que ça va être s’abandonner, servir, être auprès de ceux qui souffrent le plus. »

Pour elle, cet engagement est avant tout un acte d’amour : « Comme tous les hospitaliers, j’aimerais apprendre à aimer mieux. On s’y prend si mal, avec nos petits égoïsmes et nos fatigues… le chemin est immense. Mais c’est ce qui est beau, parce qu’on ne peut qu’avancer. » « Lourdes fait partie de mon histoire »

Hier soir, lors d’une veillée de prière à la grotte, les futurs hospitaliers se sont agenouillés aux pieds de personnes en fauteuil. Ce geste symbolique précède la prière d’engagement qu’ils réciteront aujourd’hui pendant la messe. Pour Xavier, 25 ans, c’est une histoire de famille. Emmenant sa fiancée avec lui cette année, il a douté de la volonté de s’engager comme hospitalier, ce qui implique de revenir à Lourdes chaque année. « Je me suis demandé si ça n’allait pas lui être imposé ? Mais finalement, j’ai compris que ça faisait partie de qui j’étais. Et ça a du sens de m’engager cette année, pour que ma famille puisse vivre ce pèlerinage, comme je le souhaite pour mes futurs enfants : Lourdes fait partie de mon histoire. » Un témoignage fort d’une jeunesse qui choisit de se mettre « au service des plus fragiles » avec détermination et humilité.