A La Rochelle, Soroptimist International lutte pour les droits des femmes : "l'ADN, c'est de bâtir des projets au service des femmes"

Avec 65 000 membres dans plus de 120 pays, l'ONG Soroptimist International (SI) s'est largement développée depuis sa création en 1921 à Oakland, aux Etats-Unis. "SI est née à partir d'un groupe de femmes qui avaient décidé de s'associer pour mener une campagne contre l'abattage de séquoias centenaires", explique Christine Masse, présidente du club de La Rochelle, "et elles ont eu gain de cause". 

124 ans plus tard, l'ONG existe toujours et a mis au point son mode d'action. "L'ADN, c'est de bâtir des projets au service des femmes qui vont se décliner dans les cinq domaines d'action" de Soroptimist, détaille Christine Masse. Cinq domaines d'action clairement établis, "l'éducation ; l'autonomie et le leadership ; la lutte contre les violences faites aux femmes ; la santé et la sécurité alimentaire et l'environnement". 

Si certains domaines comme l'éducation, l'autonomie ou la lutte contre les violences peuvent sembler évidents, les questions sanitaires ou environnementales peuvent sembler quelque peu incongrues au premier abord. Pourtant, l'ONG insiste sur leur importance, par exemple pour la santé : si en France Soroptimist met en avant les difficultés de dépistage de maladies cardiovasculaires, l'ONG lutte selon son site dans le monde entier pour "garantir aux femmes et aux filles l'accès à la sécurité alimentaire et aux meilleurs soins de santé possible". Et SI fait également le lien avec ses racines concernant les questions environnementales : "depuis sa création [...], le SI s'est toujours impliqué dans l'environnement et le développement durable et leur impact pour la vie humaine". 

Un accent mis sur le "marrainage"

Au niveau local, le club rochelais de Soroptimist International, fort de 23 membres réparties en commission, tente de mêler des actions sur plusieurs fronts. Un de leurs projets phares : le marrainage. "Nous installons des femmes au parcours inspirant dans des établissements scolaires" explique Christine Masse, "pour partager leur projet professionnel, leurs difficultés [...], leur ambition professionnelle, associative, auprès des jeunes". Parmi les marraines de l'année précédente et de celle à venir, on retrouve ainsi "une députée européenne, une médecin urgentiste, une pilote d'hélicoptère, une professeure spécialiste du développement durable et de l'écotourisme, une commissaire de police...". 

Pas question pour autant de définir des critères de sélection pour travailler sur la représentativité, comme l'origine ou le milieu. Christine Masse indique ainsi certes que "cela rentre dans la manière de faire", mais appuie sur l'importance de présenter aux jeunes "des femmes actives, des décideuses", et ce, "peu importe leur origine". "C'est une question que nous ne nous sommes pas posées, mais nos marraines peuvent venir de tous milieux sociaux", assure la présidente du club rochelais, qui évoque comme exemple d'autres actions à venir un travail avec la gendarmerie pour la prise en charge des victimes de violences. 

Pour mener à bien leurs actions, les membres rochelais de Soroptimist International prévoit deux actions caritatives en septembre pour récolter des fonds et sensibiliser aux actions de l'association. Le 6 septembre prochain est ainsi organisée une journée "Entres Pierres et Mer" à La Rochelle, destinée à financer les actions de la commission "Marrainage", avec au programme un rallye dans la ville et une croisière en mer. Le 27 septembre, c'est cette fois à la salle des fêtes de la Pallice que se déroulera leur action, avec une représentation de la pièce "Nous les Jurés" pour récolter des fonds en faveur de la lutte contre les violences faites aux femmes.