A La Rochelle, les Héritiers de la Récup' fêtent leurs 4 ans : rencontre avec la co-fondatrice Maëlle Errard
Depuis 4 ans, les Héritiers de la Récup' organisent à La Rochelle et dans les alentours des ateliers intergénérationnels sur le thème de la lutte anti-gaspillage. Retour sur le combat de l'association avec une des fondatrices, Maëlle Errard.
Ce mercredi 7 mai, à 18h30, les Héritiers de la Récup fêtent leur quatre ans d'existence à la Fabuleuse Cantine. @RCF17Depuis 4 ans, les Héritiers de la Récup' tentent de mêler lutte contre le gaspillage et lien social. Cette association rochelaise d'intérêt général organise des ateliers intergénérationnels sur des thèmes divers, comme le bricolage, la couture et la cuisine. Objectif, sensibiliser au réemploi des matériaux jetés trop rapidement et créer du lien entre les générations.
Ce mercredi 7 mai, les Héritiers de la Récup' fêtent leurs quatre ans à la Fabuleuse Cantine, à 18h30. Au programme, des témoignages de bénévoles, une rétrospective des actions de l'association ou encore de la fanfare avec les Princes de LR. A cette occasion, nous avons rencontré Maëlle Errard, cofondatrice des Héritiers de la Récup en 2021.
RCF : Comment l'association s'est-elle créée ?
On est quatre cofondateurs, Leila, Baptiste, Louis et moi ; on avait envie de faire quelque chose pour l'environnement et pour le social. On est partis du constat que tout un tas de déchets partent à la poubelle au lieu d'être utilisés et que certaines générations pouvaient avoir plein de connaissances à transmettre. On s'est donc dit qu'il y avait peut-être quelque chose à faire.
RCF : 4 ans plus tard, vous avez donc réussi à faire de cette envie une réalité.
Oui, aujourd'hui, on est deux salariés, il y a soixante bénévoles qui donnent de leur temps pour participer aux ateliers. Et en quatre ans on a fait près de 300 ateliers, cela a permis de sensibiliser plus de 2500 personnes et d'éviter 3 tonnes de déchets. Donc, rien que pour cela, je trouve que c'est une très belle réussite.
RCF : De quelle manière réutilisez-vous des déchets ?
Si on est en bricolage, cela peut être des palettes, pour faire des racks à vélo ou des jardinières. Si on est en couture, cela va être plutôt du tissu tâché ou troué qu'on va utiliser pour faire des cotons démaquillants, des range-couverts, tout un tas de choses. En cuisine, cela va plutôt être des invendus de maraîchers et en réparation, cela va être davantage de l'électronique ou de l'électroménager défectueux qu'on va faire remarcher à nouveau.
RCF : Aujourd'hui, est-ce que vous travaillez aussi avec d'autres associations au niveau local ?
On essaie souvent de travailler avec les autres acteurs. Il y a un exemple en particulier qui me vient, on fait des ateliers cuisine à destination des étudiants de septembre à juin : sept d'entre eux cuisinent et une trentaine d'étudiants vient ensuite bénéficier du repas gratuit. C'est en lien avec l'AFEV, le CROUS ou encore le centre Jean-Baptiste Souzy.
RCF : Quels sont les enjeux à venir dans les prochaines années ?
On a pour volonté de se développer sur d'autres territoires, car plusieurs nous ont contactés pour découvrir des bonnes pratiques qu'on met en place. C'est une volonté depuis un an, maintenant. Le grand défi, c'est donc d'arriver à transmettre ces pratiques sur d'autres territoires, tout en continuant à entretenir la flamme sur La Rochelle et l'île de Ré.


Chaque jour de la semaine, un sujet d’actu avec un invité interviewé par chaque radio RCF de Nouvelle Aquitaine.
