A La Rochelle, la campagne de sécurité de la préfecture maritime de l'Atlantique bat son plein tout l'été
Du 1er mai au 30 septembre, la préfecture maritime de l'Atlantique mène une campagne de sécurité visant les plaisanciers et les usagers de la mer dans leur ensemble. Objectif, lutter contre les accidents en mer et les infractionss et s'assurer que chaque navire dispose du matériel nécessaire pour faire face à toute situation.
Une équipe de la gendarmerie maritime procède à un contrôle dans le chenal de La Rochelle. @RCF1721 personnes ont perdu la vie entre le 1er mai et le 30 septembre 2024 l'an dernier sur la façade Atlantique, selon la préfecture maritime de l'Atlantique. Cette dernière a mené près de 2650 interventions liées à la pratique de la plaisance et des loisirs nautiques sur cette période et a lancé le 1er mai dernier une nouvelle édition de sa campagne de sécurité annuelle. Cette campagne vise à contrôler les usagers de la mer et qui durera jusqu'au 30 septembre prochain. Ce jeudi 24 juillet était menée une "journée sécurité en mer", une opération répétée à quatre reprises durant l'été, qui consiste à sensibiliser massivement les équipages des navires contrôlés. Au total, 63 contrôles de navires et véhicules nautiques ont eu lieu en une journée, avec six PV dressés pour excès de vitesse et manque de matériels de sécurité et dix avertissements.
Des bons réflexes et du matériel adapté
Le but, "mettre l'accent sur des messages de prévention et de contrôle", explique Jérôme Lafon, directeur adjoint de la direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) de Charente-Maritime et délégué à la mer et au littoral. Après une première opération fin-juin et avant deux nouvelles journées dédiées en août, il insiste sur les bons réflexes à adopter, grâce aux 3 I à éviter - "inconscience" (des risques liés à la mer), "impréparation" (de soi-même, de son équipage ou de son navire) et "insouciance" - et aux 6 M à surveiller et anticiper - "mer, météo, marée, matériel, moi, mon équipage".
Quid du matériel spécifique à emporter à bord du bateau ? Le ministère de la Mer propose sur son site un détail complet selon le type d'embarcation, accessible ici. Accessoire emblématique, le gilet de sauvetage fait ainsi partie de cette liste, mais il ne doit pas être nécessairement porté par les usagers. En cas d'infraction aux règles en vigueur, que cela concerne le matériel ou le comportement des usagers, ces derniers peuvent être sanctionnés en conséquence, sur le modèle du code de la route. Une contravention peut ainsi être appliquée, mais également une suspension, voire un retrait du permis.
6 bateaux déployés à La Rochelle
Pour faire face aux comportements dangereux, six bateaux, appartenant aux douanes, aux affaires maritimes, à la gendarmerie ou encore à la gendarmerie maritime, sont chargés toute l'année de réaliser des contrôles et de réagir à des infractions dans l'espace maritime rochelais. L'Office français de la biodiversité et la SNSM (Société Nationale de Sauvetage en Mer) sont également régulièrement impliqués, tout comme le SDIS 17, qui fournit des plongeurs de surface, des plongeurs de fond et des secouristes héliportés en cas d'urgence.
Dans ces situations, les usagers en détresse peuvent joindre les secours sur le numéro d'urgence 196 ou sur le canal 16 de leur radio VHF. Cet appel sera reçu et géré par le CROSS, le Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage en mer, qui coordonne l'assistance aux usagers de la mer. Sur le Golfe de Gascogne, cinquante opérations sont ainsi menées par jour, et la Charente-Maritime fait partie des trois points les plus "chauds", explique Thibaut de Montbron, chef du service activités maritimes à la DDTM de Charente-Maritime, avec le Morbihan et le Bassin d'Arcachon.
