Accueil
A Bordeaux : les restaurants de Nana viennent en aide aux femmes réfugiées

A Bordeaux : les restaurants de Nana viennent en aide aux femmes réfugiées

Un article rédigé par Timothée Croisan - le 20 juin 2025 - Modifié le 20 juin 2025

Quand cuisine, intégration et tolérance s’associent, cela donne le "Refugee food festival".  Pour sa dixième édition, cet événement se déroule, jusqu’au 29 juin, dans 12 villes de France, dont Bordeaux. L’objectif est d’associer des chefs et artisans de métiers de bouche à des cuisiniers réfugiés, amateurs ou confirmés, pour concocter un menu inédit mêlant les patrimoines culinaires du monde entier. À Bordeaux, le restaurant « La cour  de Nana » y a participé et œuvre dans ce sens depuis plusieurs années. 
 

Dima Chaban, propriétaire du restaurant "Le panier de Nana" (à gauche) et Zara, réfugiée venant de Syrie et travaillant depuis trois ans et demi (à droite).  Crédit Photo : Timothée CroisanDima Chaban, propriétaire du restaurant "Le panier de Nana" (à gauche) et Zara, réfugiée venant de Syrie et travaillant depuis trois ans et demi (à droite). Crédit Photo : Timothée Croisan

Deux restaurants pour aider des femmes réfugiées. À Bordeaux, Dima Chaban gère : "La Cours de Nana" , située cours Victor Hugo, depuis cinq ans et demi, et "Le Panier de Nana" , au sein de l’atelier des citernes, depuis un an. Ces établissements ont une portée humaine et solidaire.

Un lieu pour changer de regard sur les réfugiés

Pour la jeune femme de 36 ans, l’idée derrière cette initiative est : "de créer un lieu où l'on pouvait changer de regard sur les réfugiés syriens qui arrivent en France. Essentiellement syriens. Mettre en place un projet qui a du sens".

Pour elle, La Cours de Nana "est plus qu’un endroit où l’on vient travailler. C’est un peu une extension de la famille. Les filles se sentent bien. On s’entraide quand il y a des papiers à faire. Quand il y a des célébrations, on est ensemble. On passe vraiment un stade au-delà du professionnel. On garde un contact avec les filles qui viennent. Ce n’est pas juste elles viennent, elles travaillent et elles repartent. Il y a vraiment un lien qui se crée".

Les profils des bénéficiaires sont variés avec des étudiantes, des cuisinières qui rentrent en Syrie, suite à la chute du régime, mais aussi des cuisinières qui ont ouvert leur propre marché.

Une réinsertion synonyme de victoire

Parmi ses salariées, Dima peut compter sur Zara. À 33 ans, cette ancienne coiffeuse a dû quitter la Syrie et vit à Bordeaux depuis 2016.

Travaillant depuis trois ans et demi, ce nouveau travail dans la restauration est très bénéfique pour elle : "J’apprends beaucoup de choses, car je ne connaissais pas beaucoup la cuisine avant et le fait de préparer les plats". Ravie, la jeune femme est "contente. Je suis fière de moi. Je suis cheffe maintenant (rires) et aussi responsable pour l’équipe". Cette nouvelle vie est une victoire pour elle.


Actuellement, neuf femmes réfugiées travaillent sur les deux restaurants de Dima. Au total, seize personnes ont pu bénéficier de cette initiative depuis son lancement, il y a cinq ans et demi. 

Cet article vous a plu ? Partagez-le :

Pour aller plus loin

Suivez l’actualité nationale et régionale chaque jour

Votre Radio vit grâce à vos dons

Nous sommes un média associatif et professionnel.
Pour préserver la qualité de nos programmes et notre indépendance, nous comptons sur la mobilisation  de tous nos auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

Faire un don
Qui sommes-nous ?

RCF est créée en 1982, à l'initiative de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l'origine, RCF porte l'ambition de diffuser un message d'espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l'actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d'intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs.

Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.