41ème campagne des Restos du Cœur : "la précarité est toujours là, de plus en plus là", alerte Bruno Riche, le président dans le Puy-de-Dôme
Les Restos du Cœur lancent leur 41ème campagne dans un contexte de hausse de la pauvreté. Dans le Puy-de-Dôme, l'association est venue en aide à 9 000 familles depuis un an, pour deux millions de repas distribués. Bruno Riche, président des Restos du Cœur dans le département, est l'invité des radios RCF en Auvergne.
Bruno Riche, président des Restos du Cœur dans le Puy-de-Dôme, alerte sur la hausse de la pauvreté et le besoin de bénévoles de l'association. ©RCF Puy-de-Dôme/Pierre FrasiakLa 41ème campagne des Restos du Cœur a débuté ce 17 novembre, dans un contexte de hausse de la pauvreté. L'an dernier, près de 1,3 million de personnes ont bénéficié de l'aide de l'association en France. Dans le Puy-de-Dôme, 9 00 familles ont frappé à la porte des Restos, et 2 millions de repas ont été distribués depuis novembre 2024.
2 millions de repas distribués dans le Puy-de-Dôme depuis un an
"La précarité est toujours là, de plus en plus là", déplore Bruno Riche, président des Restos du Cœur dans le Puy-de-Dôme. Dans le département, il y a "moins d'augmentation de familles [bénéficiaires], mais des familles avec plus de personnes". Cela se traduit par une augmentation de 47 % de repas distribués l'an dernier.
Un bon qui s'explique également après la baisse du nombre de repas distribués en 2023, à cause des difficultés financières de l'association. Mais cela n'explique pas tout, et Bruno Riche constate l'arrivée "de plus en plus de familles monoparentales, des retraités, des couples qui ont un travail mais n'arrivent pas à vivre avec l'augmentation des charges".
Les Restos du Cœur contraints de donner à moins de monde
Un coût de la vie qui pèse également sur l'association, qui risque de voir ses revenus liés à l'insertion baisser en 2026, sans compter la hausse des charges : achat de nourriture, prix de l'électricité, essence pour les véhicules. Cela va se traduire concrètement pour les plus pauvres : "au lieu de donner 8 repas par personne [chaque semaine], on en donnera plus que 7" et il y aura une augmentation des barèmes pour bénéficier de repas. "On va donner à moins de personnes", résume Bruno Riche.
Le responsable associatif espère une "prise de conscience" durant cette campagne. Parce que les Restos distribuent de la nourriture mais donnent aussi de la considération aux plus précaires. "Ce sont des personnes", rappelle Bruno Riche.
On a besoin de plein de monde
L'association fondée par Coluche compte 820 bénévoles dans le département. Un chiffre en hausse après la période compliquée du Covid. Mais avec le projet de food-truck qui permet de "distribuer repas chauds 7 jours sur 7 à Clermont-Ferrand", les Restos du Cœur ont besoin de davantage de bonnes volontés.
Déjà présent sur deux points de distribution rue Besset, près de Fontgiève, et à la gare SNCF, l'association souhaite desservir deux autres lieux de distribution et a "besoin de personnes supplémentaires pour venir distribuer le soir […] C'est vraiment la misère", décrit Bruno Riche. "On voit la vraie vie de la rue", assure-t-il.
Une misère qu'il est possible de combattre, en prêtant main forte aux Restos du Cœur ou en faisant un don sur le site Internet de l'association.


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