13-Novembre : 10 ans après les attentats, deux Lyonnaises se souviennent

Elles étaient toutes les deux au Bataclan pour le concert du groupe de rock des Eagles of Death metal le vendredi 13 novembre 2015. Sophie Parra en a gardé des séquelles dans le corps - elle a été touchée par deux balles dans la jambe ; Florence Ancellin en a perdu sa fille, Caroline. « Caro » était âgée de 24 ans. 

Il y a 10 ans jour pour jour, les attentats de Paris et de Saint-Denis (93) faisaient 132 morts : de la salle du Bataclan aux abords du Stade de France en passant les terrasses parisiennes, les attaques terroristes du 13-Novembre endeuillent la France et marque à jamais une nation. La date reste gravée, autant pour les proches des victimes que pour les victimes survivantes.

Sophie Parra était présente au Bataclan : ce soir-là, la jeune Lyonnaise est touchée par deux balles dans la jambe. En ce 13 novembre 2025, elle a choisi de participer pour la première fois à une cérémonie d'hommage à Paris.

Je le vois comme une nouvelle étape de la reconstruction. C'est comme une case de plus cochée dans le "bingo" de la reconstruction. Se dire "je l'ai fait, j'ai réussi à venir à des commémorations" parce qu'avant je n'y arrivais pas, c'était trop compliqué. J'espère pouvoir en repartir avec un poids en moins et contente d'avoir pu le faire.

En hommage aux 132 personnes mortes dans ces attaques, une minute de silence est organisée à la mi-journée dans plusieurs villes, notamment à Lyon, Villeurbanne et Sainte-Foy-lès-Lyon. 

Un hommage pour « Caro » à Vernaison

À l'église de Vernaison, commune où repose Caroline Prénat, une cérémonie du souvenir organisée par son frère a également lieu ce jeudi 13 novembre 2025 pour « Caro », morte au Bataclan. Depuix dix ans, sa mère, Florence Ancellin, vit chaque jour l'absence douloureuse de sa fille.

La douleur, la peine, on ne va pas dire que ça s'estompe, mais ça devient quelque chose de plus sourd, plus latent, plus intérieur. L'absence est énorme. Ne rien pouvoir faire pour que Caro revienne, ça, c'est hyper difficile. Quoiqu'il arrive, elle ne sera plus jamais là et ce qu'elle a subi est insupportable.

Dans son discours dans la cour de l'Hôtel de ville, le maire de Lyon Grégory Doucet a évoqué ce temps de recueillement comme « un acte de résistance ».

Ces attentats ont voulu détruire notre modèle de société, ils ont renforcé notre détermination à le défendre. Car chaque fois qu'un concert résonne, qu'une terrasse s'anime, c'est la République qui se relève.

Près de 500 personnes ont assisté à cet hommage lyonnais à l'Hôtel de ville.