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Le Grand Témoin RCF - page 4

présentée par Louis Daufresne

Chaque jour, Louis Daufresne apporte convivialité et regard positif, dans un esprit critique, sur l'actualité au sens large, en compagnie d'une personnalité reconnue et issue du monde intellectuel, religieux, etc.

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Episodes

  • © RND-RCF
    12 septembre 2025

    Quand un banquier pratique le dénuement volontaire

    17 min
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    Hugues LE BRET, ancien membre du comité exécutif de la Société Générale, ancien président de Boursorama, cofondateur du compte Nickel. Auteur de Le chemin de soi, une traversée des Pyrénées par le GR10 (Les Arènes)

    Sortons de la politique et de ses impasses pour s’ouvrir un chemin, le chemin de soi, sur lequel a marché Hugues Le Bret, chef d’entreprise et randonneur, à l’aune d’une traversée des Pyrénées par le GR 10 qu’il a accomplie en 2023, en Saint-Jean-de-Luz et Banyuls. Les vertus de la marche sont connues et on sait que la randonnée est pratiquée par 27 millions de Français. Hugues Le Bret l’envisage sous l’angle d’un ermitage, afin que la solitude fasse éclore le bouquet de toutes les senteurs de la vie, loin de toutes les pollutions, atmosphériques ou médiatiques. L’ancien cadre de la Société Générale, très marqué par l’affaire Kerviel, s’exprime aussi sur l’état de la France, société fracturée et hystérique si l’on écoute les media, société unifiée et pacifiée si l’on se met à marcher sur le chemin.

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    11 septembre 2025

    Pourquoi l'intelligence ne protège pas de l'erreur

    17 min
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    Samuel FITOUSSI, 28 ans, diplômé d'HEC, essayiste, entrepreneur, chroniqueur au Figaro. Auteur de Pourquoi les intellectuels se trompent (éditions de l’Observatoire)

    Samuel Fitoussi a 28 ans et travaille dans un fonds d’investissement. Rien ne le prédestinait à s’intéresser à la formation des idées. Sauf qu’il est passionné par la psychologie des croyances et c’est sous cet angle qu’il faut apprécier sa réflexion, non comme un pamphlet contre les intellectuels de gauche. Ce qui lui importe, ce sont les bulles cognitives et l’influence qu’exercent ceux qui font métier de penser et disposent de relais très puissants pour les faire infuser dans les esprits. Sa thèse va à rebours de l'idée souvent énoncée selon laquelle le peuple se tromperait, serait perméable à la désinformation, se livrerait à l’intoxication des cerveaux. En fait, le peuple n’est pas assez instruit pour se tromper. Pour Samuel Fitoussi, l’intelligence ne protège pas de l’erreur quand le réel n’en sanctionne pas les postulats. De ce point de vue, les intellectuels traînent un passif très lourd quand leur aveuglement volontaire s'est fondé sur le principe que la fin justifie les moyens. Ainsi ont-ils rempli charniers et goulags. Le plus injuste, c’est que ces intellectuels ne subissent pas le coût social de leurs erreurs.

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    10 septembre 2025

    Est-il moralement fondé de « tout bloquer » ?

    16 min
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    Philippe CHALMIN, historien, économiste, professeur émérite à l’université Paris-Dauphine. Auteur de Journal de la dissolution - juin-septembre 2024 (Economica)

    L’arrivée d’un nouveau Premier ministre ajoute une séquence à cette période d’instabilité chronique dans laquelle est plongée la vie politique française depuis la dissolution du 9 juin 2024. Le mouvement Bloquons tout exprime la colère des Français devant tant de gâchis, de temps, d’énergie, d’argent. La France, malgré le taux de prélèvements le plus élevé du monde, n’échappe pas au déclassement, lequel sera peut-être illustré par la note que l’agence de notation Fitch rendra vendredi. Philippe Chalmin, qui a écrit les carnets de la dissolution de juin à septembre 2024, constate qu’un an plus tard, l’exécutif n’est pas plus avancé. Néanmoins, il estime que la perspective d’une dissolution paraît peu probable, laissant une chance à Sébastien Lecornu. Dans ce contexte, est-il moralement fondé de « tout bloquer » ? Philippe Chalmin répond en faisant référence à saint Thomas d’Aquin : il faut que l’objet soit juste, l’intention droite et la réaction mesurée.

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    9 septembre 2025

    Après la chute de François Bayrou, le compromis, c'est possible

    17 min
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    Dominique POTIER, agriculteur, député PS de Meurthe-et-Moselle, président d’Esprit civique

    Une page de la Ve République vient de se refermer, une autre va bientôt s’ouvrir - qui risque de lui ressembler : de la dissolution surprise en juin 2024 à la chute du gouvernement Bayrou sur un vote de confiance, la France a vécu, ces 14 derniers mois, une série de moments politiques inédits : une dissolution ratée, la première depuis 1997, la campagne électorale la plus courte (3 semaines), un nombre record de députés RN, le plus long interrègne (51 jours), le Premier ministre le plus âgé Michel Barnier (73 ans), le plus court passage à Matignon (3 mois à peine), quatre gouvernement en l'espace de 12 mois, le budget le plus tardivement adopté (en février dernier), pour finir par la première chute d’un Premier ministre sur un vote de confiance. La politique française est comme frappée par un dérèglement de ses mœurs, un emballement de ses usages et, au bout du compte, une forme d’impéritie. Dominique Potier, l’un des deux députés de gauche du grand quart nord-est de la France (avec François Ruffin), est persuadé qu’un compromis est possible, pour peu que trois chantiers soient mis en œuvre, ce dont il s’explique dans cet entretien.

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    8 septembre 2025

    8 mai-8 septembre 2025 : les quatre mois du pape Léon XIV

    17 min
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    Christophe DICKÈS, historien, vaticaniste. Auteur de Pour l’Église - ce que le monde lui doit (Perrin) 

    C’était il y a quatre mois, le 8 mai : le prélat américain Robert Francis Prevost devenait le 267e pape de l’histoire, succédant ainsi au pape François. Le mot qui accompagna son apparition médiatique fut celui d’ « apaisement ». Dans « apaisement », il y a paix : paix à l’extérieur, la paix des armes à laquelle le pape ne cesse d’appeler. Encore récemment, le 31 août, il fustigeait la « pandémie des armes ». Paix à l’intérieur, dans l’Église, chahutée par le caractère autoritaire et solitaire du précédent pontificat. Des livres sont très vite sortis sur le nouveau pontife, sans dissiper un certain mystère qui continue d’entourer les orientations qui sont les siennes. À 69 ans, il a certes du temps devant lui, sauf que le temps médiatique est toujours enclin à en vouloir davantage. Ce pontificat est jugé « sobre » et « tout en retenue ». Au bout de quatre mois, dispose-t-on déjà d’éléments permettant d’esquisser les chemins ouverts par Léon XIV ?  Le pape écrit tout ce qu’il dit, se tient à l’écart des mises en scène et de l’improvisation. Il apparaît comme un homme d’écoute et de dossiers capable de faire la synthèse et de concilier les oppositions.

  • Photo libre de droit
    5 septembre 2025

    Comment Carlo Acutis est-il devenu saint ?

    17 min
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    Antonia SALZANO ACUTIS, mère de Carlo Acutis. Auteur de Le secret de mon fils - comment il est devenu saint (Artège)

    « Moins de moi pour laisser de la place à Dieu. » Cette phrase, que Carlo Acutis répétait volontiers, résume le secret d’un adolescent mort à 15 ans, béatifié en 2020, et aujourd’hui modèle de sainteté pour de nombreux jeunes. Dans Le secret de mon fils, sa mère, Antonia Salzano Acutis, livre un témoignage sur celui qu’elle décrit comme un « phare dans la nuit ». Sa parole cherche à comprendre et à partager le mystère de son fils : comment un garçon ordinaire, passionné d’informatique et de jeux vidéo, a pu marquer son entourage par une foi lumineuse et une charité sans faille ? « Carlo m’a catéchisée », reconnaît-elle, avouant que c’est son fils qui l’a ramenée sur le chemin d’une vie spirituelle profonde. Carlo a une prescience du destin : par exemple, il dit à sa mère qu’Antonio, son grand-père maternel mort quand il avait trois ans, est au purgatoire. Dès son enfance, le jeune homme manifeste une sensibilité religieuse inhabituelle. Attiré par l’Eucharistie, il assiste chaque jour à la messe et passe de longues heures en adoration. Sa foi n’est pas tournée vers lui-même mais vers les autres : les pauvres, les marginaux, les camarades isolés. Sa mère souligne ce charisme discret : un simple bonjour, dit-elle, « était comme une flèche d’or qui pénétrait le cœur des gens ». Antonia décrit aussi la maturité étonnante de son fils, sa capacité à unir modernité et spiritualité. Passionné de technologies, il met son talent au service de l’évangélisation, créant une exposition numérique sur les miracles eucharistiques qui a depuis fait le tour du monde. Dans son quotidien, pourtant, Carlo reste un adolescent simple, humble et joyeux, attentif aux autres. En retraçant ce parcours, la mère de Carlo insiste sur le cœur de son message : viser l’infini plutôt que le fini, mettre Jésus au centre. « L’éternité, pas l’instant », répétait son fils. Pour elle, ce témoignage est une manière de dévoiler les « trésors » de Carlo, et d’inviter chacun à vivre la sainteté dans la vie ordinaire et à être soi-même : « Tous naissent comme des originaux, mais beaucoup meurent comme des photocopies. » Par cette formule, Carlo dit que chacun reçoit de Dieu une identité unique et une mission singulière, mais que beaucoup, en se laissant happer par la banalité, la mode ou le conformisme, perdent leur singularité profonde.

  • © RCF-RND
    4 septembre 2025

    Pier Giorgio Frassati, l’edelweiss des taudis turinois

    17 min
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    Bénédicte DELELIS, diplômée de l’École du Louvre, enseignante en théologie au collège des Bernardins, chroniqueur à Famille Chrétienne. Auteur de Pier Giorgio Frassati (éditions de l’Emmanuel)

    Sans oublier ceux qui sont en bas, on peut monter très haut. Parcourir les taudis et gravir les sommets. En voilà un premier de cordée ! À force de monter, il finit par toucher le Ciel et à y demeurer, dès l’âge de 24 ans. Il y a du saint François d’Assise dans cette courte vie de Pier Giorgio Frassati, mort en 1925. Sa famille ne comprit point jusqu’où allait sa générosité. C’est à sa mort, due à une poliomyélite foudroyante, que les pauvres de Turin, affluant à ses funérailles, rendirent le premier hommage aux vertus de ce jeune italien, passionné d’alpinisme, béatifié par Jean-Paul II en 1990 et canonisé par le pape Léon XIV le 7 septembre 2025. Son père, fondateur du journal La Stampa, appartenait à la haute société piémontaise. Il sera aussi ambassadeur à Berlin. Il voulait que son fils lui succédât mais n’osa jamais le lui dire en face. Sa mère, moralement stricte, préférait qu’il fût mort plutôt que prêtre. Pier Giorgio Frassati était joyeux, parlait fort et chantait faux (on le surnommait « fracassati »). Sa tendresse et son espièglerie répondaient aux injonctions de son milieu. Il devait réussir, alors qu’il peinait dans ses études, et ne pourrait épouser celle que son statut social lui interdisait. Avec sa Compagnie des types louches, groupe d'amis chahuteurs qui partent souvent en montagne, il donna des jambes à son esprit de foi, lequel portait son engagement social et secret dans les quartiers défavorisés de Turin. Sa mort surprendra tout le monde. Le bon Dieu cueillit son « ange des pauvres » comme un edelweiss sur le fumier de la misère. Sa soeur Luciana, qui mourut à 105 ans en 2007, contribua beaucoup à sa mémoire.

  • Photo libre de droit
    3 septembre 2025

    Quel rapport les Français entretiennent-ils avec leur logement ?

    17 min
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    Jean-Louis ANDRÉ, normalien, journaliste, réalisateur de documentaire. Auteur de Notre chez-soi : la maison des français depuis les Trente Glorieuses (Odile Jacob)

    Peut-être avez-vous déménagé en cette rentrée. C’est alors le moment d’occuper l’espace d’un nouvel intérieur. Y mettrez-vous un bouddha ou un crucifix ? Notre chez soi ne se résume pas à quatre murs surmontés d’un toit. Dans nos espaces intimes s’écrivent nos vies. Mais ceux-ci sont aussi des projections mentales, l’œuvre d’architectes et d’urbanistes qui ont les ont pensés. Comment ? Pourquoi ? L’architecture nous reflète, nous conditionne aussi. Depuis la Seconde Guerre mondiale, on est passés des papiers peints fleuris aux murs blancs, du Formica à Ikea, des grands ensembles aux pavillons. Normalien, journaliste, réalisateur de documentaire, Jean-Louis André refait cette histoire de la maison des Français depuis les Trente Glorieuses. C’est depuis l’appel de l’abbé Pierre en 1954 que l’État s’implique massivement dans une politique du logement qui, pendant vingt ans, va couvrir la France de grands ensembles. Valéry Giscard d’Estaing y met fin en 1974. Le consumérisme, allié au clocher de la France tranquille des années Mitterrand, inaugure une ère nouvelle, plus individualiste, celle des lotissements pavillonnaires, lesquels sont décriés aujourd’hui pour leur empreinte écologique. Le pavillon demeure toutefois le rêve des Français. Le chez soi est aussi une source de tensions, qu’il s’agisse des résidences secondaires ou des AirBnB.

  • Photo libre de droit
    2 septembre 2025

    Avec l’IA, apprendre oui mais comment ? La question demeure

    17 min
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    Philippe MEIRIEU, spécialiste des sciences de l’éducation, professeur émérite à l'université Lumière Lyon 2

     

    À l’occasion de la rentrée scolaire et de l’arrivée d’un nouveau secrétaire général à la tête de l’Enseignement catholique, RCF-Radio Notre Dame et Famille Chrétienne publient un sondage exclusif sur l’image et les attentes des Français à l’égard de l’école catholique, réalisé avec l’IFOP. Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion de l’IFOP, en parlera à 8h10. Ce sondage explore trois grands axes : la liberté de choix entre école publique et privée catholique, la place des temps spirituels, et l’adaptation des cours d’éducation affective et sexuelle à la vision chrétienne de l’homme.

    L’école continue de cristalliser les passions françaises, où les relents de guerre scolaire ne sont jamais loin. L’école continue aussi d’interroger : apprendre oui mais comment ? C’est la question que l’on se pose en cette semaine de rentrée scolaire. C’est aussi le nom d’un essai qu’avait publié la personnalité l’une des personnalités les plus influentes du système éducatif, Philippe Meirieu, inspirateur de nombreuses réformes, des IUFM aux TPE. Théoricien engagé à gauche, Philippe Meirieu a également été vice-président du conseil régional de la région Rhône-Alpes, qu’il a quitté il y a dix ans ans. Il est aujourd'hui président de l'association nationale des Ceméa (centres d'entraînement aux méthodes d'éducation active). Décrié comme chef de file du pédagogisme, Philippe Meirieu dit n’avoir jamais voulu sacrifier les savoirs. Il s’est fait le promoteur d’une pédagogie différenciée fondée sur l’élève en tant que sujet, en faisant évoluer le rôle de l’enseignant vers celui d’accompagnant. Le courant auquel il se rattache est celui de l'éducation nouvelle qui postule la participation active des individus à leur propre formation. L'apprentissage, avant d'être une accumulation de connaissances, doit être un facteur de progrès global de la personne. Sur le papier, le discours séduit,  la réalité est plus contrastée et l’insistance que l’on met aujourd’hui à parler des savoirs fondamentaux montre que l’école a du mal à transmettre ce qui permet d’être libre et autonome dans la vie.

  • Jean-Marc Daniel © RCF-RND
    1 septembre 2025

    Plan budgétaire : et si François Bayrou s’inspirait de saint Thomas d’Aquin

    17 min
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    Jean-Marc DANIEL, spécialiste de l’histoire de la pensée économique, professeur émérite à l’ESCP. Auteur de Nouvelles leçons d’histoire économique (Odile Jacob)

    La confiance, voilà le mot de la rentrée. « Confiance » et « foi » ont la même racine, laquelle a aussi donné le mot de « crédit ». François Bayrou est-il crédible ? Avec le vote de confiance, préalable à toute discussion budgétaire, le Premier ministre n’organise-t-il pas son suicide politique ? En tout cas, il estime « qu'il n'y a aucune politique courageuse possible » sans « l'assentiment minimal des Français et de ceux qui les représentent ». Sans vote de confiance, juge le Premier ministre, sans « cette entente sur le diagnostic », alors la situation sera interprétée sur un mode conflictuel, « le pouvoir contre les Français, le haut contre le bas ». Comment faire en sorte que le chaos ne prévale point ? « Les bonnes idées existent », s’écrie l’économiste Jean-Marc Daniel, issu d’une famille protestante du pays foyen entre Libourne et Bergerac. La figure de saint Thomas d’Aquin lui est familière. Inspiré par Aristote et saint Paul, le Docteur angélique – dont la sépulture se trouve en l'église des Jacobins de Toulouse – est connu pour son concept de « juste prix » et sa distinction entre justice commutative et distributive. La justice commutative gouverne les relations de partie à partie ; elle a pour objet principal les transactions volontaires entre individus. Thomas d’Aquin se montre ainsi soucieux de fonder l’économie sur le marché et la liberté du contrat. Quant à la justice caritative, elle articule harmonieusement deux notions : la justice sans la charité risque de devenir dure, légaliste, froide et la charité sans la justice peut devenir arbitraire ou inefficace. Pour saint Thomas, la charité parfait la justice : celle-ci exige de payer son ouvrier le juste salaire et invite à l’aider encore s’il est dans le besoin, même si ce n’est pas « dû » selon le contrat. La justice caritative assure le juste salaire et considère la dignité de la personne.

    Jean-Marc Daniel reprend ses Causeries au théâtre de poche samedi 13 septembre à 21h00 sur le thème : « économie, à quoi faut-il s’attendre ? »

  • Laurent Landete © RCF
    4 juillet 2025

    Que peut-on retenir des débuts de pontificat de Léon XIV ?

    17 min
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    Le 8 mai, le pape Léon XIV, tout juste élu, apparaissait à la loggia de la basilique Saint-Pierre. A 69 ans, Robert-Francis Prevost devenait le 267e visage de l’Église. Cette élection fut l’un des grands moments médiatiques de ce printemps 2025 - qui offrit un répit et une respiration dans l’actualité étouffante et sanglante qui rythme le quotidien de nos écrans. Presque deux mois plus tard, experts du Vatican et autres exégètes de la pensée papale continuent de sonder les débuts de ce pontificat jugé « sobre » et « tout en retenue ». Une certaine attente perdure. Est-ce possible d’esquisser les chemins ouverts par les premières paroles de ce pape au profil et au parcours très complet, à la fois du nord et du sud, à la fois intello et mécano ? Le p n’est pas seulement l’initiale de pape mais de deux autres mots clés, la paix et les ponts. Laurent Landete médite sur quatre discours du pontife américain, les relie aux héritages de ses prédécesseurs, jusqu’à Paul VI. Il fait aussi le vœu qu’une encyclique sur l’intelligence artificielle soit l’un des actes de fort des débuts de ce pontificat.

  • Marc Crépon © RCF Notre Dame
    3 juillet 2025

    Le nationalisme de retour en Europe, avec Marc Crépon

    17 min
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    Sur l'étagère des idées maudites, le nationalisme occupe une place de choix. On pensait que les outrages qu’il avait infligés à l’histoire et à l’humanité seraient à jamais recouverts d’une pellicule de poussière, toujours plus épaisse. Pourtant, le nationalisme, selon Marc Crépon, en reprend aujourd’hui le spectre, dans la lignée des réflexions de Julien Benda ou de Romain Rolland. Il pose une question éminemment actuelle : les valeurs de l’Europe portent-elles encore une espérance suffisante ?

  • Guy Baret, auteur de Thérèse de A à Z © RCF
    2 juillet 2025

    Tout ce que vous avez voulu savoir sur Sainte-Thérèse, canonisée il y a cent ans

    17 min
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    D’ajaccio pour Alençon : les 12 et 13 juillet, le cardinal François-Xavier Bustillo présidera le jubilé de la canonisation de Zélie et Louis Martin, les parents de sainte-Thérèse de Lisieux. C’était il y a dix ans. On sait à peu près tout de la vie de Thérèse Martin, morte à 24 ans de la tuberculose, entrée au carmel après son 15e anniversaire et reconnue sainte en 1925. Ce centenaire ravive un souvenir qui ne s’est jamais éteint. Bien au contraire. Cette figure féminine de sainteté a reçu tous les honneurs que l’Église pouvait offrir, et son autobiographie Histoire d’une âme est un best-seller mondial. Difficile de rivaliser avec cette jeune fille désarmante de pureté et de simplicité. Heureusement que de tels modèles existent - qui permettent aux chrétiens de garder confiance dans des temps troublés. Guy Baret connaît bien sainte Thérèse. Diplômé en théologie et en philosophie, l’ancien journaliste du Figaro vient du monde protestant. Il livre un abécédaire éloignée de l’hagiographie pieuse et de la biographie historique. C’est une plongée dans les écrits de sainte Thérèse - dont nul ne peut ressortir indemne.

  • Richard Collasse a vécu 50 ans au Japon ©RCF/Thierry Lyonnet
    1 juillet 2025

    Exposition universelle à Osaka : découvrons le Japon mystique

    16 min
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    En visite au Japon à l’Exposition universelle d’Osaka, à l'occasion de la journée nationale du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin a rappelé l’invitation lancée par le pape Léon XIV le jour de son élection : œuvrer à une paix désarmée et construire des ponts. L’événement a ouvert ses portes mi-avril et durera jusqu'au 13 octobre. Familier du pays du Soleil-Levant, où il a vécu une grande partie de sa vie, Richard Collasse, ancien président de Chanel au Japon, est l’un des conseillers du pavillon français. L’Exposition universelle est l’occasion d’explorer une particularité : les traditions japonaises sont à bien des égards éloignées des nôtres, bien que nous participions au même système économique et que les niveaux de vie soient comparables. Dans Errances dans le Japon mystique (DDB), Richard Collasse nous fait découvrir les sources sacrées, peu connues du grand public, qui constituent l'identité du Japon.

  • Xavier-Laurent Salvador © RCF
    30 juin 2025

    Comment le Moyen Âge lisait-il la Bible ? Avec Xavier-Laurent Salvador

    17 min
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    La Bible est toujours le livre le plus acheté au monde. Un succès en librairie alors même que le texte existe depuis plusieurs siècles et évoue peu, au fil des nouvelles traductions. Pour autant la Bible n'a pas fini de livrer ses secrets. Puisqu'ils mobilisent quantité de références souvent mal connues, les deux testaments méritent même un travail de décryptage. C'est le travail de Xavier-Laurent Salvador. Il est au micro de RCF Notre-Dame.

  • Benoît Chervalier © Pierre-Hugues Dubois
    27 juin 2025

    Afrique : faut-il supprimer la notion de développement ?

    17 min
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    Une conférence internationale se tient la semaine prochaine, à partir de lundi, à Séville, en Espagne. Elle portera sur le financement du développement. Un développement qui est ébranlé par les vastes coupes budgétaires de Donald Trump et par aussi les crises internationales. Le montant alloué à l'aide publique au développement a été réduit de 60 milliards dans le monde cette année, principalement en raison du désengagement des États-Unis. Décryptage du développement et de ces mécanismes avec Benoît Chervalier, banquier d'affaires, enseignant à l'ESSEC, spécialiste des financements de l'économie africaine, des financements privé et de la géopolitique africaine. Il a été fonctionnaire au Trésor et à la Banque africaine de développement, il est l'auteur de Ce qu'attend l'Afrique aux éditions de l'Aube. 

     

  • Philippe Dessertine © RCF Notre Dame
    26 juin 2025

    Comment accélérer la transition écologique, économique et sociétale ?

    17 min
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    L'Insee doit se prononcer sur la dette colossale de la France, qui dépasse 3.300 milliards d'euros et a encore gonflé au premier trimestre, alors que le gouvernement est en quête d'un budget pour 2026 et qu’il est menacé de censure par la gauche après l'échec du conclave sur les retraites. Dans ce contexte, François Bayrou réunit jeudi 26 juin un « comité d'alerte » sur les aléas susceptibles d'affecter des finances publiques. Le mur face auquel nous sommes oblige à envisager une possible intervention du FMI et une participation de l’épargne privée. Au-delà du court terme, l’espérance qui nous porte nous appelle à voir mieux et loin, à changer de modèle, non par une révolution planétaire mais en profitant du nouveau cycle d’innovations qui s’amorce. Décryptage de la situation avec l'économiste Philippe Dessertine. 

  • Baptiste Detombe
    25 juin 2025

    Comment le numérique consume nos vies

    17 min
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    Notre avenir dépend-il de la technique ? C’est la question que se sont posés les bacheliers cette année. L’une des étapes de ce progrès technique continu semble être la numérisation de toute notre vie. Depuis vingt ans, un secteur comme celui des médias est dévoré par ce phénomène, qui fait vaciller tout un modèle économique : les journalistes ont perdu le magistère de la parole publique. La démocratisation de l’accès aux médias de masse, planétaire et quasiment gratuit, représente sans doute un progrès considérable pour la liberté. Mais être projeté dans ce grand bain numérique comporte aussi un revers : on peut s’y noyer. Quand un jeune, né avec ces outils, exprime ce malaise, on peut penser que nous sommes à l’aube d’une prise de conscience : quelque chose ne va pas, et l’homme risque d’être démantelé. Baptiste Detombe l’a bien perçu dans son entourage ; pour lui, des solutions existent.

  • Philippe Salazar © RCF
    24 juin 2025

    Les mots déforment-ils la réalité ? Avec Philippe-Joseph Salazar

    17 min
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    Dans un espace médiatique saturé de message, le déballage de ma vérité et de mon ressenti fait croire qu’il existe une liberté de parole, laquelle est en fait une illusion que dénonce le Philippe-Joseph Salazar, normalien, philosophe, professeur de rhétorique à l’université du Cap (Afrique du Sud). Ce spécialiste du rapport entre les mots et la politique avait publié Paroles armées. Comprendre et combattre la propagande terroriste (éditions du Cerf). Il décrypte depuis longtemps le pouvoir du langage. Selon lui, la démocratie, telle qu’elle est devenue, consiste à abuser de parole ou les élites comme le peuple sont tétanisés par la séduction des mots.

  • Christian Pahlavi © RCF Notre-Dame
    23 juin 2025

    Iran : une restauration de la monarchie est-elle envisageable ?

    17 min
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    Un changement de régime en Iran est-il envisageable ? La restauration de la dynastie des Pahlavi est-elle possible ? L’intervention de l’armée américaine dans la nuit du samedi 21 au dimanche 22 juin laisse présager un possible affaiblissement du régime iranien. Pour décrypter la situation, analyse de Christian Pahlavi, 84 ans, universitaire. Il est le fils d’Ali Reza Pahlavi, frère du Shah, et de Christiane Szewski, une Française.

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