Chaque jour, Louis Daufresne apporte convivialité et regard positif, dans un esprit critique, sur l'actualité au sens large, en compagnie d'une personnalité reconnue et issue du monde intellectuel, religieux, etc.
L'héritage catholique est fort et l'État s'y réfère même inconsciemment dans le cadre institutionnel, notamment en prison ou à l'hôpital. Les personnes sans religion ou d'autres confessions qui se trouvent par exemple en prison ou à l'hôpital ne se reconnaissent pas forcément dans le service qui leur est rendu. C'est une source d'inégalité. Même si Dieu ne sait compter que jusqu'à un, l'Eglise ne peut se satisfaire de son effacement par le nombre et de ses déséquilibres. Il faut les penser ces déséquilibres. Décryptage avec Céline Béraud, sociologue directrice d'études à l'EHESS, membre du Centre d’études en sciences sociales du religieux (CeSor) elle publie Une religion parmi d'autres, le catholicisme en prison et à l'hôpital.
En 325, l'empereur Constantin réunit les évêques à Nicée en Turquie actuelle, autour d'un concile, qui se prononce sur ce qu'il convient de croire et de ne pas croire, en particulier sur la Trinité. Il aboutit notamment à la définition des contours de la foi chrétienne. Cette année, l'Eglise catholique fête le 1700ème anniversaire de ce concile clé pour comprendre sa doctrine et la Trinité. A cette occasion, Jean-Marie Salamito normalien, professeur d'histoire du christianisme antique et codirigeant des premiers écrits chrétiens aux éditions de la Pléiade est au micro de RCF-Notre Dame.
Un rapport de la Cour des comptes publié hier dresse un constat sévère d'échec de la politique publique d'enseignement primaire en France et appelle à « repenser le modèle actuel de l'école ». La question que pose un colloque organisé vendredi par la Fondation Kairos Institut de France en partenariat avec la Revue politique et parlementaire est de savoir si on peut accéder à l'égalité par la liberté et non contre la liberté, comme le laisse entendre un certain raidissement coercitif visant l'enseignement privé. La Fondation Kairos-Institut de France entend dépasser les vieux clivages public/privé, sous contrat/hors contrat pour rénover l’enseignement par le bas et selon le principe de l’autonomie et de la liberté d’affectation des enseignants.
Xavier Dupont de Ligonnès demeure une véritable énigme pour les français. Beaucoup de personnes se demandent si ce criminel est vivant ou mort mais peu de personnes savent qui il était véritablement. Alors pourquoi a-t-il évolué jusqu'à ce drame absolument épouvantable ? Eléments de réponse avec Daniel Zagury, ancien psychiatre des hôpitaux, spécialiste de psychopathologie légale, expert auprès des tribunaux et auteur de L’énigme publique n°1 - Xavier Dupont de Ligonnès aux éditions du Seuil.
Le cardinal australien Mykola Bychok, âgé de 45 ans, a confié le 9 mai au lendemain de l'élection du pape Léon XIV que le conclave a été le meilleur moment de ma vie car il a éteint son téléphone pendant deux jours et demi. Nos vies seraient-elles phagocytées par le démon des technologies ? Par ailleurs, le maire pro-européen de Bucarest Nicusor Dan a remporté les élections présidentielles roumaines le dimanche 18 mai 2025. Alors quel est l'avenir de la Roumanie ? Analyses avec Robert Redeker philosophe et auteur de L'éloge spirituel de l'attention aux éditions Artège paru le 9 avril 2025.
Si vous avez aimé Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ?, vous serez sans doute tenté d'aller voir De mauvaise foi, une comédie sortie au cinéma il y a près d'une semaine. Le film s’inspire du roman de Thomas Hervouët Les Pieuses combinent, signé Réginald et publié aux éditions Cazard, affiliées à la communauté de l'Emmanuel. Le synopsis retrace l’histoire d’un notaire, figure typique de la vieille France, qui tente de sauver son château en ruines et d'empêcher le mariage de sa fille avec un jeune homme riche, arriviste et prétentieux. Surgit alors un jeune artiste bohème, qui pourrait bien résoudre tous les problèmes : une immense fortune lui est promise par une comtesse mourante. À condition, bien sûr, que cet héritier en devenir devienne un bon catholique... et tombe amoureux de la jolie fiancée. Retour sur ce film avec son réalisateur, Albéric Saint-Martin.
Donner la mort est un soin, c'est le terme qui émerge sous la plume des partisans de l'euthanasie qui déploie un activisme assez fort en ce moment parlementaire et médiatique. On a pu voir Charles Biétry à la télévision devant Emmanuel Macron et le public qui regardait la chose sur le thème de la fin de vie. Le vote solennel, que ce soit sur le texte de l'euthanasie ou des soins palliatifs, est prévu le 27 mai. Pourquoi revenir sur une loi équilibrée et risquer d'aller trop loin ? C'est ce que pense Sadek Beloucif, chef du service d'anesthésie et réanimation à l'APHP de Bobigny, membre du conseil d'administration du Forum de l'Islam de France et ancien membre du comité consultatif national d'éthique de 1999 à 2007.
Face à l’obscurantisme woke, publié aux Presses universitaires de France, est un ouvrage qui a fait parler de lui avant même sa parution. En raison de son sujet — le wokisme — particulièrement clivant, les avis dans la presse reflètent les lignes éditoriales de chaque média. Pour Le Monde et Libération, le livre est discrédité dès son titre, tandis que Le Figaro en souligne la rigueur universitaire et prend sa défense. Il semble aujourd’hui difficile d’adopter une position nuancée sur cette question. Avec Emmanuelle Hénin, professeure de littérature comparée à la Sorbonne et co-directrice de l'ouvrage, nous revenons sur les raisons de ce clivage et les parallèles qu’il suscite avec la religion.
Léon XIV est le premier pape américain dans plusieurs millénaires d'Eglise, et quel sens du timing. Alors que Donald Trump vient de passer les 100 jours de retour à la Maison Blanche, un souverain pontife plutôt démocrate accède à la chaire de Pierre. Pour décrypter l'avenir des relations entre Washington et le Saint-Siège, Jean Duchesne, professeur émérite en classes préparatoires, est au micro de RCF et Radio Notre-Dame.
Le cardinal Jean-Paul Vesco se trouvait la semaine dernière dans la chapelle Sixtine. Après le faste du conclave et l’enthousiasme suscité par l’élection, le 8 mai, de Léon XIV, le nouveau pape semble déjà pleinement investi de sa fonction, alors même que sa messe d’installation est prévue pour dimanche prochain, le 18 mai. Ce conclave, qui n’a nécessité que quatre tours de scrutin, s’est révélé particulièrement rapide et continue de soulever des interrogations. Décryptage avec le cardinal Jean-Paul Vesco, qui livre ses impressions sur le nouveau pape.
Retour sur la première journée de conclave, les premiers scrutins, la fumée noire. Avec Jean-Baptiste Noé, historien et rédacteur en chef de la revue Conflits, Antoine-Marie Izoard directeur de la rédaction de Famille chrétienne en direct de Rome, Louis Daufresne, journaliste pour RCF-Notre Dame et Mgr Etienne Guillet, évêque de Saint-Denis.
L'ambassade de France près le Saint-Siège va-t-elle avoir un rôle à jouer dans le conclave ? Si Emmanuel Macron a déjà convoqué les ambassadeurs français pour un déjeuner, la représentation française au Vatican pourrait-elle prendre le relai ? Eléments de réponse avec le père Bernard Planche, conseiller ecclésiastique de l'ambassadrice française auprès du Saint-Siège.
Le 7 mai s'ouvrira le conclave avec pour but, dans un nuage de fumée blanche, d'élire le successeur de François à la chaire de Pierre. Un processus bien rodé et surtout très codifié. Au conclave sont associé des formules latines, à l'instar des fameux "Extra Omnes" et "Habemus Papam", mais il s'agit là d'inventions récentes au regard de l'histoire de l'Eglise. Yves Chiron, historien, revient sur l'histoire récente des conclaves.
Le Pape François a aussi été le pape du grand synode sur la synodalité, assemblée majeure au Vatican chargée par le souverain pontife de réfléchir à l'avenir de l'Eglise. Certains lui prêtent une inspiration directe du concile Vatican II. Une consultation collégiale alors que François était habitué à décider seul. Le père Christoph Théobald, expert à la première session du synode des évêques sur la synodalité, est au micro de RCF et Radio Notre-Dame.
Un certain nombre de sujets un peu clivants ont ponctué le pontificat du pape François. Le pape François et les tradis, le pape François et les questions sociétales, le pape François et la crise existentielle en Europe. A présent, retour sur la question des migrants et de la vision du pape François. Un premier geste à Lampedusa, extrêmement fort a marqué le début de son pontificat, qui a été quelque peu axiologique avec la défense des migrants qui se noient en Méditerranée. Le but était que la mer ne soit plus le cimetière de toutes leurs espérances. Et évidemment, ce message s'adressait aussi aux Européens pour que ces Européens accueillent les migrants. Un message diversement apprécié parce que certains ont dit qu'il en avait fait un petit peu trop sur ce sujet. Analyse avec Guillaume Rossignol, ancien avocat, aujourd'hui directeur du Jesuit Refugees Service France, l'office des jésuites pour les réfugiés.
L’un des enjeux du conclave portera sur le rapport à l’héritage : l’Église va-t-elle encore se donner un pape non européen qui va traiter le Vieux continent en grand-mère fatiguée et va poursuivre l’œuvre du pape François consistant à décentrer voire à désaxer le monde catholique ou bien va-t-on assister à une sorte de revanche de la curie, à un recentrage du pouvoir sur les institutions et la diplomatie romaine ? Si on en parle, c’est pour souligner à quel point l’Europe a eu le sentiment d’avoir perdu le pape en 2013. François était le pape des périphéries, délaissant pour certains les chrétiens les plus proches du Vatican. Éclairages avec Sébastien Maillard, chercheur à l'institut Jacques Delors.
“Si une personne est gay et cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-je pour la juger ?”, avait déclaré le pape François le 29 juillet 2013, dans l’avion le ramenant du Brésil. Une phrase interprétée comme un changement de regard, voire de position, à l’égard de l’homosexualité. À ces paroles, jugées parfois trop tolérantes, s’est ajoutée la possibilité de bénir les couples de même sexe fin 2023, hors de la liturgie. On fait le point sur les questions sociétales du pontificat du pape François avec Vincenzo Bassi, président de la Fédération des associations familiales catholiques en Europe.
En 12 ans de pontificat, le pape François aura marqué la vie de l'Église de son empreinte en suscitant parfois des incompréhensions, lesquelles exigent, tant soit peu, d'être dissipées. Pour les tradis le pontificat du pape François fut une épreuve, contrairement à celui du pape allemand Benoît XVI qui représentait l'idéal pontifical avec le "motu proprio summorum pontificum". Avec Christophe Geffroy, rédacteur en chef du mensuel La Nef, retour et explications sur la relation compliquée entre le pape François et les tradis.
135 cardinaux électeurs âgés de moins de 80 ans seront appelés à élire le successeur du pape François, décédé lundi à l’âge de 88 ans. Parmi eux figurent cinq Français. En réalité, un sixième pourrait être compté : Monseigneur Jean-Paul Vesco, archevêque d’Alger, créé cardinal en octobre 2024. Bien qu’il possède la double nationalité franco-algérienne, ce Dominicain, né à Lyon en 1962, représente l’Église d’Algérie. C’est pourquoi il ne figure pas dans la liste des cardinaux français. Il témoigne des préparatifs des funérailles du pape François.
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