La chronique d'Habitat et Humanisme RCF - page 6

Interrogeons-nous avec le père Bernard Devert, Président d'Habitat et Humanisme

Le 30 août dernier, la Présidente de la Fédération des conseils de parents d'élèves déclairait qu’il y a 1 600 enfants scolarisés qui dorment dans la rue. Quel drame pour ces enfants et leurs parents et quelle humiliation pour
notre Société !

La date du 20 juin, journée mondiale des réfugiés, n’est-elle pas une invitation à nous interroger sur le drame de ces populations ; comment l’atténuer, à défaut de pouvoir l’éradiquer.

Le père Bernard Devert établit ce parallèle

Pauline Jaricot n’est-elle pas pionnière d’une économie « autrement », suscitant des souscriptions au capital, non point pour se servir, mais pour servir la cause des pauvres qui, pour Pauline, est inséparable
de la cause de Dieu.

« Bel’loc » restera ce qu’il a toujours été, un lieu pour ne pas se laisser assécher par l’habitude, nous souvenant des mots de Péguy : Le pire, c’est d’avoir une âme endurcie par l’habitude… la grâce ne peut rien.

Belloc est un haut lieu de résistance. Habitat et Humanisme l’est aussi, s’agissant au nom de la Bonne Nouvelle de faire naître un « vivre ensemble » pour lutter contre les ghettoïsations qui marginalisent les plus fragiles de notre Société, d’où ces quartiers perdus pour la République.

Jeudi 21 avril se tenait la réunion des Amis de la Fondation Habitat et Humanisme. Ce fut une fête pour l’esprit et le cœur!

Si les liturgies clament avec bonheur Alléluia, Christ est ressuscité, Il est vraiment ressuscité, elles nous donnent à entendre de façon renouvelée la clameur de ceux qui, confrontés à un vide abyssal, s’interrogent : « qui suis-je pour être aussi rejeté, compté pour rien ».

Cette Pâque entraînera-t-elle une trêve c’est loin d’être assuré – mais le sujet est de savoir si elle sera évoquée comme un fugace souvenir ou bien comme la mémoire d’un évènement qui, sans s’imposer à l’histoire, réveille en son sein des consciences.

Et si chacun d’entre nous, en cette fin de la trêve hivernale, s’engageait pour faire surgir un printemps de la solidarité, conscient que, seul, le cœur apaise les rigueurs qui font souffrir.

L’actualité nous montre combien le président de l’Ukraine, M.Volodymir Zelensky, refuse de se démettre face au maître du Kremlin qui, fort de sa puissance aveugle, entend détruire le peuple ukrainien pour mieux annexer un territoire dont les richesses sont grandes et celles humaines, plus encore.

Le droit, fût-il très riche dans sa conception, peut se révéler un pauvre droit s’il n’est pas porté par une fraternité vivante.

Face à cette déclaration de guerre, nous avons une responsabilité qui doit nous conduire à une déclaration de paix.