Des prêtres dans la guerre

L'enquête d'Alain Pignel a permis de retrouver la trace du père Jacques Lerclerc. Abbé, mais aussi résistant, sa mémoire a dorénavant pu retrouver la place que son sacrifice méritait. Il reste, en revanche, certaines questions laissées sans réponses.

L'abbé Jacques Leclerc est bel et bien le propriétaire de ce mystérieux calice. Voilà un premier mystère élucidé. Mais qui donc est-il ? Alain Pignel poursuit son enquête. Tout semble croire que Madeleine Béranger et Marie-Clotilde de Combiens, deux collaboratrices de la Gestapo, ont un lien étroit avec cette question...

2019, Maroc. Alain Pignel se balade dans un souk à Marrakech. Il se fait alors accoster par un vendeur. L'homme l'emmène dans son échoppe et sort d'un sac un calice. L'objet est magnifique. Alain Pignel ne le sait pas encore mais il s'apprête à débuter une aventure. Son enquête, pour retrouver le propriétaire de ce mystérieux objet, lui fera traverser le temps.

200. C'est le nombre d'œuvres qui survivront à Jean Daligault. L'abbé, mort à Dachau la veille de la libération du camp de concentration, n'aura cessé de créer, entre peintures et sculptures, avec les moyens du bord. L'homme va se retrouver dans l'enfer de la barbarie nazie dès son arrestation en août 1941. Plus de quatre années à survivre. Et c'est pourtant, dans un univers où l'espoir semble condamner aux ténèbres, que le prêtre va créer des œuvres, témoignage de la plus belle des humanités.

Le pays est occupé. Nous sommes en 1940, l'Allemagne nazie a gagné face à la France. Jean Daligault n'a rien perdu de sa superbe pour autant. Le prêtre du Calvados continue de voyager, de créer, de s'informer. En soutane, il va très vite s'engager dans la Résistance. Une hyper activité ... qui pose des questions. Et si, l'abbé, était aussi un agent secret ?

Anticonformiste. Original. Atypique. Il y a de nombreuses façons de nommer Jean Daligault. Ce prêtre du Calvados ne se distingue pas uniquement des autres hommes et femmes d'Église. Il se distingue aussi de son époque, le début du XXe siècle, par son caractère avant-gardiste. À la pointe de la modernité, cet ingénieur et mécanicien dans l'âme est aussi et surtout un artiste. Son souffle de liberté va bientôt être confronté à l'Occupation de la France par les nazis...

Résistants ou simplement victimes de l'occupation allemande et des combats de la Libération, plus de 130 ecclésiastiques, religieux ou religieuses du diocèse de Bayeux et Lisieux sont morts pendant l'été 1944. Le P. Pascal Marie a réalisé un minutieux travail historique pour sortir de l'oubli ces femmes et ces hommes de Dieu. Pierre Leriche, journaliste à RCF, présente deux de ces personnalités au parcours passionnant.