Actualités des Églises orthodoxes RCF - page 4

L’icône de la Mère de Dieu Source de vie est une icône forte révérée du monde orthodoxe, dont l’histoire remonte au milieu du Vème siècle.

L'ancienne tradition de l'Église, compilée par  Nicéphore Kallistos , a conservé la mémoire de trois sanctuaires de Constantinople associés à de nombreux miracles et à la guérison de maladies graves par 'intercession de la Mère de Dieu. C'est tout d'abord une source sacrée, appelée Balakliy, ou source vivifiante, qui coulait près de Constantinople au milieu d'un bosquet de platanes, dédiée depuis l'Antiquité à la Très Sainte Vierge Marie. L'église et l'icône miraculeuse de la Vierge, qui ont été créées sur ce site après un événement miraculeux, tirent leur nom du nom de cette source.

Le 14 mai, l'Église orthodoxe géorgienne célèbre la fête de Sainte Tamara, canonisée et vénérée par le peuple géorgien.

Le jour de Sainte Tamara, ou Tamaroba est célébré en Géorgie comme fête nationale.

La sainte impératrice Tamara est issue de la famille Bagratid (Bagrationov). Elle était la fille unique du tsar George III. Quand elle avait 18 ans, George III l'a couronnée, et après sa mort en 1184, la reine Tamara est devenue la souveraine du royaume géorgien.

En 2024 les Pâques orthodoxes ont lieu le 5 mai. Vélikden, c’est le mot que l’on utilise pour désigner Pâques en Bulgarie et qui signifie littéralement “le Grand Jour”.
Le 27 avril (en 2024) on fête Saint Lazare  Lazarovden .
Le lendemain dimanche,  Tvetnitza , est la fête des fleurs qui marque le début de la semaine velika sedmitza (Semaine Sainte).

La période de Pâques est très importante pour les Serbes. Les festivités débutent à la fin du Grand Carême avec le Samedi de Lazare (8 jours avant Pâques, commémoration de la résurrection de Lazare).

La Fête de la Résurrection du Christ a toujours été célébrée en Géorgie avec une solennité particulière. Les préparatifs de Pâques ont commencé après la fête de l'Entrée du Seigneur à Jérusalem. Les chrétiens de Géorgie passent la semaine sainte dans le jeûne et la prière.
Dans certaines régions du pays, la tradition du "nettoyage par le feu" est encore préservée. Le soir du Grand Mercredi , un grand feu est allumé. Les fidèles sautent par-dessus, le percevant comme un symbole de purification.
Parlons des autres traditions étonnantes et diverses.

Pâque orthodoxe est une fête très importante pour les grecs, plus importante encore que Noël, grâce à la tradition et aux préparations qui sont faites, en particulier lors de la dernière semaine du carême qui s’appelle « ?????? ??????? » (« Megali Evdomada », la « Grande Semaine ») ou encore « ???? ???????? » (« Aghia Evdomada », la « Semaine Sainte »).

Le lundi des Cendres ouvre le temps du Carême au Liban.

La cuisine de cette période est à la fois cuisine du deuil et cuisine de l’espérance. La consommation de plantes amères ou acides, de légumineuses rouges ou noires est complétée par celle du blé, symbole souverain de vie.

Au Liban les lentilles symbolisent « les larmes du Christ ».

Parlons des traditions du Grand Carême en Bulgarie : la fête Sirni Zagovezni qui en marque le début, les traditions culinaires de cette période et le jour particulier qui est celui de l'Annonciation, le 25 mars, qui tolère une certaine dérogation par rapport au jeûne et à l’abstinence et possède ses traditions propres.

Aujourd'hui, nous continuons à parler des fêtes - religieuses et publiques- et des traditions folkloriques, culinaires ou autres, qui marquent la période du carnaval, donc avant le Grand Carême, en Grêce, en Serbie et en Géorgie.

Dans le calendrier liturgique orthodoxe, la Semaine des laitages ou Maslenitsa (sl: la Semaine du beurre), ou La semaine des crêpes est la semaine précédant le début du Grand Carême, donc sept semaines avant Pâques. Elle correspond plus au moins au Carnaval occidental qui a pour dernier jour le "Mardi Gras". Mais dans la tradition orthodoxe la semaine des laitages finit le Dimanche et le Carême commence le lundi.

Le 1 mars nous célébrons la mémoire de la Sainte Eudocie.

D'origine samaritaine, la Sainte Martyre du Christ Eudocie vivait à Héliopolis, en Phénicie du Liban, sous le règne de Trajan (96-116). Comme elle était dépourvue de toute connaissance de Dieu, elle s'était laissée entraîner à la débauche et avait livré à la prostitution son corps que le Créateur avait orné d'une rare beauté.
Nombreux étaient ceux qui venaient de loin et offraient de fortes sommes d'argent pour jouir de ses charmes, si bien qu'elle avait acquis par ce honteux commerce une immense fortune et elle vécut dans l'insouciance jusqu'au jour où un moine, qui était arrivé en ville pour affaire, vint loger dans la maison voisine. Le soir, après avoir chanté l'Office dans sa chambre à l'heure prescrite, comme s'il se trouvait dans son monastère, Germain, le moine, se mit à lire à haute voix un livre qui décrivait le Jugement dernier, les châtiments des pécheurs et les récompenses des justes. En entendant ces terribles paroles, Eudocie fut tout ébranlée, sa conscience s'éveilla de la torpeur dans laquelle l'avaient plongée de si longues années passées dans le péché et elle versa pendant toute la nuit des torrents de larmes...

Le 19 février nous célébrons la mémoire de Sainte Philothée d’Athènes.
Cet astre brillant de la piété s'est levé pendant la sombre époque de l'occupation turque, en vue de répandre la miséricorde divine sur le peuple d'Athènes oppressé, et pour guider dans le droit chemin de la vertu un grand nombre d'âmes en péril.
Née par miracle en 1528, au sein de la noble et riche famille des Vénizélou, en réponse aux longues et persévérantes prières de sa mère, elle montra dès son plus jeune âge d'admirables dispositions pour la vie ascétique et la contemplation.
Héritière convoitée, elle fut mariée contre son gré, dès l'âge de douze ans, à un homme dur et violent, dont elle supportait avec patience les traits d'humeur et les mauvais traitements, en priant pour sa conversion.

Le 14 février les orthodoxes des pays de Balcans célèbrent la mémoire du Saint Trifon Zarezan.
Plus important que Saint Valentin, la fête du vin et des vignerons.
Selon l'histoire de l'église il s'agit d'un saint martyre, tué à l'épée en 248 sous le règne de l'empereur Trajan Dèce. Ce saint Trifon serait originaire de Apamia, Friguia, en Asie Mineure, une région considérée comme l'un des berceaux de la vigne et de la culture du vin.

Le 2 février nous célébrons la Sainte Rencontre de notre Seigneur Dieu et Sauveur Jésus Christ.

On nomme aussi la fête "la sainte rencontre" ou "Hypapanthe" du grec «aller au-devant». La fête est appelée également la chandeleur car elle se fêtait à la lumière des chandelles pour exprimer le témoignage de Siméon sur Jésus-Christ : "lumière pour la révélation aux nations".

On la nomme aussi la fête de la Purification parce que, quarante jours après la naissance du Seigneur, la Vierge vint au Temple se purifier.

Jésus fut présenté au Temple par Marie et Joseph, il rencontra le vieillard Siméon et la prophétesse Anne qui se trouvaient alors dans le Temple. La Sainte Rencontre est celle de Dieu et de son peuple, elle préfigure la rencontre liturgique.

Le 24 janvier nous célébrons la mémoire de Sainte Ksenia.

En 1757, après la mort de son mari, colonel de la Garde impériale, sa femme Xenia a enfilé son costume – une tunique verte et un pantalon rouge – et annoncé à la ronde que « Xenia était morte ». Elle a ordonné qu’on l’appelle désormais du nom de son mari.
Son époux était mort subitement, sans avoir eu le temps de recevoir les sacrements. Afin de demander le salut de son âme, Xenia est devenue « folle-en-Christ ». C’est dans sa tenue de rouge-vert que s’en rappellent ses contemporains, et c’est ainsi qu’elle est représentée sur les icônes modernes.

Ecoutons Tatiana nous contait l'histoire de Xenia de Pétersbourg, canonisée par l’Église orthodoxe le 24 septembre 1978.

Sava de Serbie mort le 14 janvier 1236, est le père de l'Église orthodoxe serbe et le plus populaire des saints de Serbie.

Saint Sava est vénéré comme le fondateur de l'Église orthodoxe serbe indépendante. Sa fête tombe le 27 janvier du calendrier grégorien (14 janvier du calendrier julien auquel l’Église de Serbie est restée fidèle). Depuis 1830, saint Sava est aussi le patron des écoliers serbes.

Le 12 janvier du calendrier julien ou le 25 du calendrier grégorien nous fêtons la sainte martyre Tatiana de Rome.

Tatiana est un prénom tellement usité en payes orthodoxes slaves qu’on penserait cette sainte originaire de l’Orient. Pourtant c’est bien d’une sainte romaine dont il s’agit, son nom est du reste bien latin : il s’agit de la forme féminine de Tatianus, dérivé lui-même de Titus Tatius, roi des Sabins au VIIIème siècle avant Jésus-Christ.

Tatiana connait tout sur sa Sainte Patronne et sur les traditions du jour de sa fête !

Bonne fête, Tatiana !

Sviatki est la période qui va de la veille de la Noël orthodoxe 25 décembre (ou 7 janvier selon l’ancien calendrier) à la Théophanie 7 janvier (ou 19 janvier selon l’ancien calendrier).

Traditionnellement, les chrétiens orthodoxes passaient ces deux semaines à faire des "choses folles", à oublier le travail et à faire la fête.

Mais pourquoi ? Tatiana nous l'explique... ainsi que comment se traduisent ces "choses folles" dans les différents pays orthodoxes et d'où en sont leurs origines...

Le 6 Janvier ou le 19 Janvier dans l’ancien calendrier marque l’un des temps forts des festivités orthodoxes : la Théophanie, ou Baptême de Jésus par Jean le Baptiste dans le Jourdain. 

Theophania en grec signifie « Apparition de Dieu ».

Les célébrations orthodoxes sont donc liées à l’eau : Tatiana nous parle des différentes traditions en Grèce, Bulgarie, Serbie ou Géorgie liées à des bains en eaux généralement glacées à cette époque de l'année et à l'eau bénite.

Le 1er janvier est une date importante en Grèce, non seulement parce que c'est le premier jour de la nouvelle année, mais aussi parce que c'est le jour de Saint-Basile (Agios Vasilias), vénéré par les Grecs pour sa gentillesse et sa générosité envers les pauvres.

Basile de Césarée, né en 329 et mort, selon la tradition, le 1er janvier 379 à Césarée de Cappadoce, est l'un des principaux Pères de l'Église.
Il a été appelé, de son vivant, Basile le Grand en raison de son autorité morale etecclésiale.
Il est l'auteur d'une règle connue comme la règle de saint Basile. Celle-ci est devenue la principale règle monastique de l'Église d’Orient et a partiellement inspiré la règle de saint Benoît dans l'Occident chrétien.