Bourges
Que nous réserve cette 47e édition du Printemps de Bourges ? Le directeur de la programmation du festival nous dévoile quelques clefs et des coups de cœur... Prenez vos agendas !
Ça y est le Printemps de Bourges est lancé ! Le festival a commencé hier après-midi, et le chanteur -M- a ouvert la semaine sur la grande scène du W dans la soirée. Plus de 130 artistes font partie de la programmation officielle cette année. Entre créations, découvertes et têtes d'affiche... Pas toujours facile de s'y retrouver ! Mais comment est composé cette programmation ? Pour le savoir, il faut tendre le micro à Jean-Michel Dupas, le programmateur du Printemps. C'est lui l'artisan : « On fait à peu près 70 % d'émergence, on sait qu'on doit avoir aussi quelques têtes d'affiche... L'idée, c'est d'essayer de brasser le spectre des musiques actuelles le plus large possible, de la chanson à l'électro en passant par le rap, la pop ou le jazz. Ensuite, on brasse tout ça comme dans un grand shaker, et on voit ce qui peut en sortir, en montant des plateaux cohérents ! »
Une programmation qui se veut éclectique, mais certains styles ne sont plus représentés ces dernières années, notamment le reggae et le métal, qui avaient le droit à des soirées dédiées il y a quelques éditions de cela. Ont-ils encore voix au chapitre dans la programmation officielle ? « Ils ont encore leur place, il n'y a pas d'omerta sur des styles ! » répond Jean-Michel Dupas. « Si on veut monter un plateau métal, il faut qu'on ait un vrai lieu pour pouvoir le faire. Souvent, le 22 d'Auron, c'est trop petit et le Palais d'Auron, c'est trop gros, sachant que cette année nous n'avons pas le Palais d'Auron. Des artistes comme Gojira, c'est inaccessible pour nous maintenant. C'est complexe aussi de monter un plateau métal, c'est difficile de le mélanger à autre chose ». Et pour le reggae ? « Idem pour le reggae. On en a fait beaucoup, pendant longtemps. Pour moi, c'est peut-être plutôt un problème de renouvellement de la scène, il n'y en a peut-être pas assez. Mais ça ne veut pas dire que ça ne reviendra pas un jour ou l'autre au festival. »
Autre aspect surveillé par le Printemps, c'est la part de femmes programmées au festival : « C'est une donnée qui est importante. Ici, on est hyper-sensible à la création féminine. L'idée, c'est d'atteindre au minimum 40 % ou 50 % d'artistes féminines » assure Jean-Michel Dupas. Objectif atteint cette année ? « On doit être aux alentours de 40 % avec aussi 5 % ou 6 % d'artistes mixtes [des groupes composés d'hommes et de femmes]. Donc on est dans ce qu'on se fixe chaque année. »
Quels sont les bons plans du programmateur cette année, ses coups de cœur ? « C'est difficile ! » répond Jean-Michel Dupas, qui nous dirige, sans surprise, vers la petite salle du 22 d'Auron : « La soirée du jeudi au 22 : en tête d'affiche, on a Agar Agar, mais avec pleins d'artistes hyper intéressants ! Jeshi qui est un artiste de rap londonien... pour les gens qui aiment bien Loyle Carner, c'est vraiment le futur du hip-hop anglais, il fera sa première date française. Il y a aussi le Kaiju qui est un Français, mais qui a fait une partie de sa carrière aux États-Unis, je pense qu'on entendra beaucoup parler de ce garçon. Et puis Baby Volcano, la Suissesse qui jouera aussi sur ce plateau. »
Il y a aussi de quoi faire pour les amateurs de décibels, toujours au 22 d'Auron, mais le vendredi : « Une super soirée rock, emmenée par les Français de The Psychotic Monks et qui seront accompagnés de 6 artistes internationaux. Quasiment 60 % font leur première date française au Printemps de Bourges. Pour les gens qui aiment bien le rock, il y a ce qui se fait de meilleur : Joe & The Shitboys, un groupe des Îles Féroé, un fabuleux groupe de live. Les Deadletter, Lambrini Girls, un trio féminin de Brighton qui est vraiment un bon groupe sur scène. Les Belges d'Ada Oda... Pour les gens qui sont amateurs de sensations rock, c'est un plateau à ne pas louper ! »
Retrouvez 100 % Printemps en direct jusqu'à vendredi sur RCF en Berry à partir de 18 h 42.
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